Un colloque pour penser la future ville 100% autonome

« Je ne vois pas d’autre ville en Hauts-de-France avec autant d’ambition. Nous ferons d’Amiens une vitrine », a déclaré Philippe Vasseur, président de la mission Rev3, lors de la présentation du colloque à la presse.
« Je ne vois pas d’autre ville en Hauts-de-France avec autant d’ambition. Nous ferons d’Amiens une vitrine », a déclaré Philippe Vasseur, président de la mission Rev3, lors de la présentation du colloque à la presse.

Amiens Energy Summit,
congrès-débat co organisé par Amiens Métropole, Amiens Cluster et Energeia,
aura lieu les 27 et 28 novembre au Quai de l’innovation à Amiens. Pendant ces
deux jours, des experts nationaux et européens tenteront de modéliser la ville
autonome de demain en prenant Amiens comme point de départ.

Et si Amiens devenait la première ville européenne d’une
envergure de 150 000 habitants complètement autonome sur le plan énergétique ? « Elle a toutes les cartes en mains pour y
parvenir : une grande volonté politique et surtout de nombreux atouts sur son
territoire
», s’enthousiasme François-Xavier Level, directeur général
d’Amiens Cluster. En votant à l’unanimité en mai dernier la feuille de route
pour devenir ville 100% autonome à horizon 2050 lors du conseil municipal, la
ville d’Amiens a clairement témoigné de son ambition de passer rapidement à la
vitesse supérieure. Un souhait qui sera bientôt exaucé avec l’organisation
d’Amiens Energy Summit, les 27 et 28 novembre prochains. Durant ces deux jours,
des experts régionaux, nationaux et même européens se réuniront au Quai de
l’innovation pour tenter de trouver un modèle économique, sociétal et
environnemental à ce concept.

Un enjeu considérable

« Ce colloque répond à
plusieurs objectifs
», poursuit François-Xavier Level. « D’abord, il permet de lancer le débat sur la
ville 100% autonome. Ce serait une grande première pour une ville de cette
taille à l’échelle européenne. Ensuite, il permet de trouver des partenaires,
de favoriser les échanges entre chefs d’entreprises, chercheurs et responsables
de collectivités pour travailler sur l’innovation et accélérer le processus.
Enfin, ces deux jours devraient aussi permettre de structurer un réseau
d’acteurs pour poursuivre les collaborations et échanger sur les bonnes
pratique
s ». Au programme, des discours, des ateliers, des conférences et
des tables rondes animés par des acteurs et experts du secteur, tous très
mobilisés autour de cette thématique.

Car l’enjeu est considérable, comme l’explique le directeur
général d’Amiens Cluster : « Si on arrive
à transformer une ville comme Amiens, qui fait dans les 150 / 200 000
habitants, on pourra transposer ce modèle ailleurs. Et sachant que 30% de la
population mondiale vit dans une ville de cette taille, cela représente une
belle opportunité pour les entreprises et une énorme avancée sur le plan
environnemental
». Le chantier est ambitieux, mais Amiens dispose déjà
d’atouts et de compétences de très haut niveau, notamment dans le stockage de
l’énergie, avec la présence du Hub, laboratoire d’envergure internationale, sur
son territoire et grâce à son réseau de chaleur urbain qui est la première Semop
(Société d’économie mixte à opération unique) de France dans ce domaine. Pour
pouvoir dessiner et entretenir une stratégie à long terme, d’autres rencontres
de ce type devraient avoir lieu tous les deux ans. « Dans ce type d’entreprise, il est primordial de pouvoir se tourner vers
l’avenir
», conclut François-Xavier Level.

Amiens Energy Summit,
le programme :

Table-ronde
“L’autonomie énergétique des villes : quels modèles pour demain ?”

avec Éric Vidalenc, chef de projet Prospective énergie et ressources à l’Ademe,
Claire Roumet, déléguée générale d’Energy cities, Jean-Baptiste Lebrun,
directeur du CLER, réseau pour la transition énergétique et Alain Guillaume,
business development and marketing manager d’Omexom, Vinci énergies.

Table-ronde
“Stockage de l’énergie, quelles stratégies pour l’Europe ?”
avec
Roy Mahfouz, président fondateur de H2air, René Schroeder, directeur exécutif
d’Eurobat, Mathieu Morcrette, directeur du Laboratoire de réactivité et chimie
des solides et Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies
renouvelables.

Table-ronde
“Transition énergétique : comment faire immerger des innovations de
rupture ?”
avec Hugo Bachellier, chargé de mission Formation et
animateur interrégional Ceebios, Michèle Debonneuil, économiste et auteur de La
révolution quaternaire, Emmanuel Legrand, directeur du département Transition
énergétique à la Banque des territoires, Mohammed Benlahsen, président de
l’UPJV et de l’Ancre et Pedro Riera Sarda, manager UE Innoenergy.