Un jardin pour semer de l’emploi dans le futur

Chantal Coubronne y pensait depuis plusieurs années. C’est chose faite depuis avril dernier. Cette propriétaire d’un jardin de plus d’un hectare l’a ouvert au public dans le but de faire découvrir sa passion. Elle a encore des projets d’agrandissement, mais aussi de création d’emplois. Le tout au coeur du village de Baboeuf.

Le jardin de Chantal Coubronne s’étend sur les pentes du lieu-dit Les Monterelles et englobe une partie des bois.
Le jardin de Chantal Coubronne s’étend sur les pentes du lieu-dit Les Monterelles et englobe une partie des bois.

 

Le jardin de Chantal Coubronne s’étend sur les pentes du lieu-dit Les Monterelles et englobe une partie des bois.

Le jardin de Chantal Coubronne s’étend sur les pentes du lieu-dit Les Monterelles et englobe une partie des bois.

L’été n’a pas été la meilleure période pour Chantal Coubronne. Si la pluie a fait du bien, la sècheresse qui a succédé a contribué à faire mourir quelques plantes dans son jardin. Il lui a fallu plusieurs heures de travail pour faire revivre son parc végétal, ouvert depuis le mois d’avril. Le public peut venir s’ébaubir dans les 12 000 m² qu’elle a créé avec son mari sur les pentes du chemin des Monterelles, cette petite montagne située au bout du village de Baboeuf. Un village que cette animation et auto-entreprise permet de faire revivre, jusqu’au mois de novembre.

Vingt hectares de bois
Le mois prochain, le parc végétal refermera ses portes après les avoir ouvert les mercredis, jeudis, vendredis et samedis. Lorsqu’elle a créé cet espace, Chantal Coubronne n’était pas sûre de l’ouvrir au public. En effet, une ouverture réclamait des aménagements, notamment en direction des personnes à mobilité réduite. « Il fallait que je le partage avec les autres. Bien sûr, je fais payer pour que les gens respectent l’endroit », indique-t-elle. Elle passe, en compagnie de son mari, de nombreuses heures à aménager et entretenir cet espace : élaguer et tailler les arbres et arbustes, soigner les plantes, bichonner le gazon. L’immense jardin s’étale tout autour de leur maison, presque cachée par l’ensemble des plantes. Une partie de la forêt leur appartient. Vingt hectares exactement qu’ils ont, là aussi, domestiqués pour en faire des sentiers pédestres fléchés, à destination des visiteurs. Dernièrement, un groupe de vingt personnes a pu profiter des paysages et des arbres après un moment passé à visiter le jardin.
Ce parc végétal, la propriétaire des lieux l’a débuté lorsqu’elle s’est installée avec son mari à Baboeuf en 1982. Après avoir dompté la nature entourant la maison familiale, Chantal Coubronne s’est véritablement attaquée à son jardin en 2004, alors qu’elle venait de prendre sa retraite. « J’aime beaucoup les plantes. Il fallait que je crée mon jardin », précise-t-elle. Elle a poursuivi ses achats de plantation chez des pépiniéristes réputés du Pas-de- Calais. Le parc est centré sur une maison entièrement en bois, un espace zen que les visiteurs peuvent apprécier.

Un arboretum en projet
Depuis l’ouverture, Chantal Coubronne a également lancé un site Internet (www. lesmonterelles.fr) pour faire la promotion de son jardin. Elle a aussi distribué des dépliants dans les chambres d’hôtes locales ou auprès de l’office du tourisme de Noyon. Résultat, des visiteurs redécouvrent Baboeuf qui s’anime grâce à cette nouvelle activité. Et la créatrice du jardin n’a pas l’intention de s’arrêter là. L’association des archers du village voisin d’Appilly reviendra pour réaliser des championnats de Picardie dans les bois leur appartenant. Elle a aussi en projet la création d’un arboretum, en lieu et place d’une pâture, d’ici un à deux ans. Elle espère, comme lorsqu’elle a fait les démarches pour ouvrir son jardin, bénéficier du concours de la communauté de communes du Pays noyonnais. « L’avenir, c’est de créer des emplois. Toute seule, je ne pourrais pas y arriver », concède-t-elle. Si son parc est inscrit dans le parcours des Parcs et jardins de Picardie, cela devrait lui permettre de franchir un cap supplémentaire.