Un milliard d’euros pour dynamiser la région

Proposé par Claude Gewerc, président du conseil régional, le budget primitif de la région pour l’année 2013 a été voté le 1er février. Les recettes, s’élevant à presque un milliard d’euros, seront principalement consacrées à des opérations d’investissement.

Avec 35 voix pour, le budget primitif 2013 a été adopté au conseil régional.
Avec 35 voix pour, le budget primitif 2013 a été adopté au conseil régional.

 

Avec 35 voix pour, le budget primitif 2013 a été adopté au conseil régional.

Avec 35 voix pour, le budget primitif 2013 a été adopté au conseil régional.

Sur les 51 membres présents au conseil régional le 1er février, 35 ont voté pour, 22 contre. Le budget primitif pour l’année 2013, proposé par le président Claude Gewerc, a donc été adopté. En augmentation de 3 % par rapport à 2012, le budget s’élève pour cette année à 995 millions d’euros, dont près de la moitié provient de dotations de l’Etat. Le reste étant issu de recettes fiscales directes et indirectes.

Investir, la priorité
« J’ai souhaité que le budget 2013 soit un budget d’action et d’ambition en réponse à une situation de crise qui dure. J’ai l’intime conviction qu’avec l’Etat, les collectivités territoriales et l’ensemble des acteurs du monde économique et social, nous pouvons faire beaucoup pour la Picardie et le bienêtre des Picards », a annoncé Claude Gewerc lors de l’ouverture de la session budgétaire. Le président du conseil régional souhaite donner cette année la priorité aux opérations d’investissement. Près de 330 millions d’euros du budget y seront consacrés. « Il s’agit d’un niveau jamais atteint qui permettra de financer de nombreuses opérations et qui constitue le coeur de notre stratégie budgétaire », a-t-il précisé. Sur ces 330 millions, 90 seront dédiés aux transports, « ce qui représente un effort considérable », souligne Claude Gewerc, promettant 17 trains Régiolis pour 2013. Et 50 millions seront par ailleurs affectés aux travaux et à l’équipement des lycées, 45 millions à l’appareil universitaire régional, 22 millions aux réseaux numériques à très haut débit. Les 34 millions restants seront consacrés à un plan de relance territorial. « Ce plan permettra de soutenir l’activité économique, notamment dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, tout en renforçant l’offre de services sur les territoires », a développé le président.
La formation professionnelle et l’apprentissage occupent également une place importante du budget 2013. Claude Gewerc souhaite y consacrer près de 160 millions d’euros : « Avec les branches professionnelles, nous agirons pour améliorer l’accès à la formation des salariés dans l’entreprise. Nous signerons cette année des accords avec la métallurgie, l’agriculture, la chimie et la culture. » Avec cette somme, le président du conseil régional espère former plus de 10 000 demandeurs d’emploi et accompagner la création de 3 000 emplois d’avenir. Enfin, comme l’a rappelé Claude Gewerc, « le sport et la culture ne seront pas en reste ».

De vives critiques
Si le budget a été adopté à la majorité avec 35 voix, 22 élus ont toutefois voté contre. C’est le cas de Michel Guiniot, représentant du groupe Front national. L’élu a interpellé le président du conseil régional à plusieurs reprises, lui reprochant d’avoir « fait de gros efforts de communication avec la presse locale au sujet de ce budget 2013 ». Michel Guiniot considère que les 330 millions d’euros d’investissement annoncés comme un record sont « de l’enfumage ». « En 2009, vous annonciez au budget primitif 326 millions d’euros d’investissement (hors remboursement de la dette) et en 2010, 329 millions d’euros. Vous admettez que la différence n’est tout de même pas si importante que cela ! » a-t-il expliqué.
Même son de cloche au sein du groupe Envie de Picardie, présidé par Christophe Coulon : « Le paiement cette année de Régiolis commandés en 2009 vous permet en grande partie à lui seul de donner l’habillage record à la section d’investissement du budget 2013. (…) Croyez-vous aujourd’hui que les Picards soient si heureux que ça d’arriver à leur boulot dans des trains neufs mais debout et en retard ? »