Une nouvelle zone industrielle à Abbeville

La Chambre de commerce et d’industrie littoral normand-picard vient d’acquérir 32 hectares en haut de la côte de justice. Destinés il y a dix ans à recevoir un hypermarché ils seront dédiés à des activités industrielles. Les parcelles seront viabilisées d’ici deux ans.

Ce panneau fait partie du passé...
Ce panneau fait partie du passé...
Ce panneau fait partie du passé...

Ce panneau fait partie du passé...

La nouvelle a été tenue secrète jusqu’au bout. Des membres de la Chambre de commerce et d’industrie avaient donné rendez-vous à la presse locale juste devant l’ancienne ère de stockage de betteraves de la sucrerie puis la petite troupe a été conviée à se rendre en haut de la côte de la justice.

Panneau coupé
Là, Bernard Martel, président de la CCI littoral normand-picard, Thierry Castell, le directeur, et Philippe Duchaussoy, viceprésident commerce, se sont arrêtés devant un grand panneau. Implanté depuis dix ans, il annonçait la création de zone commerciale Baie de Somme. Le projet cher à l’ancien maire Joel Hart ne verra jamais le jour. Déjà abandonné depuis longtemps, le projet a été officiellement enterré avec le démontage symbolique de ce panneau qui a été coupé au pied.
La CCI vient en effet d’acquérir 32 hectares, qui étaient la propriété d’Immo Mousquetaires pour les consacrer à l’industrie. Les 32 hectares sont divisés en quatre parcelles de 13, 6, 7 et 6 hectares. Cela représente un investissement de 900 000 euros mais la chambre n’avait pas le choix. La zone industrielle Est de 200 hectares, qui abrite 147 entreprises pour 2 900 emplois, est pleine.

Offre et demande
« Si nous ne créons pas l’offre, nous n’aurons pas de demandes, justifie Bernard Martel. Intermarché va descendre plus bas, à la sucrerie. Nous nous sommes engagés à ne pas implanter de commerce concurrent durant trente ans, sauf un garage ou un hôtel. Dans notre région, l’emploi industriel représente 42% des emplois. » La zone industrielle au bord des autoroutes A16 et A28, entre Rouen et Arras est idéalement située, en particulier pour les entreprises de logistique. Le mètre carré devrait être commercialisé dans les 15-16 euros. La viabilisation, après passage des archéologues, devrait être terminée dans un peu plus de deux ans. La chambre n’espère pas faire des bénéfices mais juste attirer des entreprises et des emplois : « Les premiers demandeurs seront les mieux servis », prévient Bernard Martel. « Nous avons lutté contre un projet financier, nous avons gagné, se félicite Philippe Duchaussoy. Rappelez-vous, nous sommes allés devant le Conseil d’Etat et il nous a donné raison. Ce projet tient compte de la ville en accord avec la mairie…»