Unilever doublera sa production de dentifrice en 2013

L’an passé, le groupe a fermé son usine d’Amerfoort aux Pays-Bas pour rapatrier sa production sur le site du Compiégnois. A cela s’ajoute l’arrivée d’autres volumes qui étaient avant sous-traités en Slovaquie.

L’usine Unilever du Meux a procédé à une vingtaine de recrutements en 2012.
L’usine Unilever du Meux a procédé à une vingtaine de recrutements en 2012.

 

L’usine Unilever du Meux a procédé à une vingtaine de recrutements en 2012.

L’usine Unilever du Meux a procédé à une vingtaine de recrutements en 2012.

Arrivé en 2010 à l’usine Unilever du Meux, à quelques kilomètres de Compiègne, Yves-Edouard Desombre, le directeur, n’a pas chômé. Il s’est attelé à mettre sur pied une nouvelle stratégie de développement qui, deux ans plus tard, devrait amener l’usine à doubler sa production de dentifrice. Pour cela, pas moins de 23 millions d’euros ont été investis l’an passé, dont une partie pour l’agrandissement de bâtiments, et une vingtaine de nouveaux postes a été créée.
« En ce début d’année, nous sommes en phase de décollage avec les nouveaux équipements », souligne Yves-Edouard Desombre. Hélas, la croissance du site isarien est le résultat d’une stratégie de développement qui a impliqué des sacrifices. Le premier, en 2012, a concerné la fermeture de l’usine Unilever implantée aux Pays-bas, à Amersfoort. Elle produisait du dentifrice et employait plus de cinquante salariés. Le second a été la délocalisation des volumes de dentifrice produits en soustraitance en Slovaquie. En chiffres, cela signifie que 40 millions de tubes de dentifrice d’une part, et 100 millions d’unités d’autre part, sont venus s’ajouter au volume de production du Meux qui était de 150 millions. Fin 2013, 300 millions de tubes de dentifrice, essentiellement de marque Signal, sortiront de cette usine du Compiégnois. « Le transfert de la production des Pays- Bas au Meux s’est effectué entre mars et juillet 2012. En marge de cela, nous avons intégré les volumes sous-traités à l’Est. Pour assurer l’augmentation de la production sur notre site du Meux, nous avons investi des grosses sommes pour notamment avoir plus de lignes de production et plus de lignes de mélangeurs pour la fabrication du dentifrice », précise le directeur d’Unilever le Meux. Et il ajoute : « Nous avons donc dû procéder à l’extension de nos bâtiments. 1 400 m² sont venus s’ajouter au 500 m² déjà construits en plus en 2011. Cela signifie tout simplement que l’usine du Meux a doublé sa surface en bâtiments en seulement deux ans. »

Création de postes
A ce jour, les nouveaux volumes de production sont lancés. Pour assurer un tel rendement, il a fallu recruter. Une vingtaine de nouveaux postes a été créée, dont certains n’ont pas encore trouvé preneur. « Il manque encore trois ou quatre conducteurs de ligne et opérateur régleur », déplore Yves-Edouard Desombre. A terme, l’usine Unilever du Meux emploiera plus de 300 salariés. « On a bataillé dur pour conduire l’orientation stratégique et l’amener jusqu’à ce niveau. Il a fallu argumenter pour mieux convaincre. Cela n’a pas toujours été aisé », constate le directeur songeant aux sacrifices cités plus hauts. Unilever compte six usines en France, plus son siège social qui est situé à Rueil-Malmaison. Chaque entité a sa spécialité. Le Meux est donc la référence en matière de production de tubes de dentifrice. Elle est même à présent la seule du groupe à fabriquer ce produit dans toute l’Europe. Elle a aussi conservé une place pour la production de shampoing et d’après-shampoing. Mais les volumes sont revus dans cette branche à la baisse. En effet, si en 2011, 130 millions des flacons des deux produits (pour les marques Dove ou encore Axe) sont sortis de l’usine du Meux, ils ne devraient plus être que 100 millions à la fin de 2013. Mais pour Yves- Edouard Desombre, là encore tout est sous contrôle : « Cela reste dans le cadre de la nouvelle orientation du dentaire. On maintient une position forte, mais d’autres volumes sont produits sur d’autres sites. »