40 000 places de formation pour les métiers en tension

La Région propose 40 000 places de formation, tout particulièrement ouvertes aux secteurs en tension. Alors que 50 000 personnes sont entrées en apprentissage depuis le début d’année, la région a pour objectif d’atteindre les 70 000 d’ici fin 2022.

De g. à dr. : Au siège de l’Afpa à Lomme, Christophe Vandaele, directeur régional Hauts-de-France chez AFPA et Laurent Rigaud, vice-président chargé de l’emploi, la formation et du Crefop à la région Hauts-de-France. © Aletheia Press/E.Chombart
De g. à dr. : Au siège de l’Afpa à Lomme, Christophe Vandaele, directeur régional Hauts-de-France chez AFPA et Laurent Rigaud, vice-président chargé de l’emploi, la formation et du Crefop à la région Hauts-de-France. © Aletheia Press/E.Chombart

« Les métiers en tension sur le territoire peinent à recruter, pourtant le nombre de demandeurs d’emploi reste important. Alors il faut former ; et tant qu’on devra former, on formera », lance en mot d’introduction Laurent Rigaud, vice-président au Conseil régional des Hauts-de-France en charge de l’emploi et de la formation. À l’Afpa, (Agence nationale de formation professionnelle des adultes) de Lomme, le 6 octobre dernier, Laurent Rigaud a mis en avant l’ouverture de 40 000 places de formation. Proposé par la région, ce dispositif répond aux difficultés de recrutement que rencontrent tous les secteurs en tension aujourd’hui.

Industrie, logistique, agriculture…

Ce n’est pas nouveau, comme chaque année, la région ouvre les portes de plusieurs formations certifiantes. Mais la collectivité veut mettre un coup d’accélérateur et inciter plus encore les demandeurs d’emploi à intégrer l’une des 170 structures reconnues des Hauts-de-France comme l’Afpa, Greta, Promeo, l’Aideq, ou encore l’AFP2I. L’objectif est d’attendre le nombre de 70 00 personnes en formation d’ici la fin de l’année.

Depuis janvier 2022, environ 50 000 personnes sont entrées en formation. « Elles doivent avoir plus de 18 ans et peuvent être formées aux métiers de l’industrie, du transport notamment routier qui est en tension, de l’artisanat, de l’agriculture, la restauration…», précise Laurent Rigaud. Professionnalisantes, ces formations se veulent pratico-pratiques. C’est pourquoi, elles s’appuient, d’une part, sur des situations réelles au sein des centres, et d’autre part sur l’alternance avec un quota d’heures à réaliser en entreprise.

L’objectif ici est d’acquérir un maximum de compétences et d’obtenir à la sortie un diplôme de soudeur, un certificat de qualification professionnelle en boucherie, en maintenance, etc. « On a des formations pour les aides-soignants, pour devenir conducteur de lignes automatisées en industrie… cela recouvre véritablement tous les secteurs. Au total, nous avons 5 000 actions de formation sur l’ensemble du territoire », complète Thibaut Douay, directeur de la formation professionnelle de la Région Hauts-de-France.

Julien, stagiaire à l’Afpa pour devenir responsable technique. © Aletheia Press/E.Chombart

400 millions d’euros

« Sans l’aide de la Région, c’est compliqué. Aujourd’hui je fais un métier qui m’intéresse à 100 %. Nous avons des familles, faire cette formation en alternance représente une grande chance, explique Julien, stagiaire à l’Afpa. Et d’ajouter, le sourire aux lèvres : J’ai une promesse de CDI après ma formation. » Et pour que ces stagiaires aient tous des promesses d’embauches ou des envies de créer leur propre business, la région mobilise 400 millions d’euros dans la formation.

Accessible à tous

Ce dispositif se veut accessible à tous. 41% des personnes formées ont moins de 30 ans, avec une parité homme-femme. Par ailleurs, la région est partenaire de l’Agefiph pour que les personnes porteuses de handicap (10%) ne soient pas oubliées. Pour en savoir plus, le demandeur d’emploi peut se rapprocher de l’organisme organisateur, ou des Espaces Proch’Info Formation et de Proch’Emploi. Un numéro vert Proch’Emploi existe : 0 800 026 080.