L'Happyculture de Lucie se diversifie

Du miel, mais pas seulement. Dans son magasin à la ferme de Morvillers Lucie Deterpigny propose une grande diversité de produits. Elle vient d'enrichir sa gamme de sève de bouleau.

Lucie Deterpigny s’est installée en octobre 2020. © Aletheia Press / D. La Phung
Lucie Deterpigny s’est installée en octobre 2020. © Aletheia Press / D. La Phung

Installée depuis octobre 2020, Lucie Deterpigny propose dans son magasin à la ferme une variété de produits issus de son exploitation tels que du miel, des confitures, de sirops, des œufs, de la farine, ainsi que de l’huile de colza et de tournesol. Cette année, elle a également récolté pour la première fois de la sève de bouleau.

«Le cheval a toujours été une passion. C’est ce qui m’a conduite à m’orienter vers un lycée agricole en option hippologie et équitation» explique Lucie Deterpigny. Là, la jeune femme a un réel coup de cœur pour l’agriculture. Une attirance qui la pousse à intégrer ensuite UniLaSalle où elle obtient un diplôme d’ingénieure agricole. «J’avais l’idée de m’installer un jour, mais il n’y avait pas d’exploitation familiale à reprendre, il fallait tout construire. Donc, dans un premier temps, je suis devenue conseillère à la FDSEA» poursuit-elle.

Du miel, des confitures et de l’huile

En 2018, elle acquiert avec son compagnon un corps de ferme à Morvillers. En parallèle de son activité salariée, elle suit une formation en apiculture, une pratique qu’elle a découverte un peu par hasard. «On m’a offert une ruche à Noël et j’ai eu envie d’aller plus loin. J’ai également suivi des stages de fabrication de confitures et je me suis intéressée à l’élevage de poules pondeuses» détaille Lucie Deterpigny. Trois activités qu’elle lance simultanément en octobre 2020.

Quelques mois plus tard, elle ouvre son magasin à la ferme, où elle propose de l’huile de colza et de tournesol, réalisées à partir des cultures de son compagnon, ainsi que de la farine, issue elle du blé de la ferme et broyée sur place avec une meule de pierre. Elle y vend également ses confitures, ses sirops et son miel.

Si ses ruchers ont beaucoup souffert l’année dernière, Lucie Deterpigny a réussi à en sauver trois qui produisent aujourd’hui un miel de fleurs, très apprécié par ses clients. «Je fais des échanges avec mon frère, qui est apiculteur dans le Vaucluse. Cela me permet d’élargir ma gamme en intégrant aussi du miel de lavande et de châtaignier» précise-t-elle. En plus de la vente directe, Lucie Deterpigny participe régulièrement au marché de Roy-Boissy et à quelques événements ponctuels.

L’eau de bouleau, un nouveau marché

«Il se trouve que mon compagnon possède un bois où il y a beaucoup de bouleaux. Sachant que la sève est de plus en plus recherchée, j’ai eu envie de me lancer» confie Lucie Deterpigny. En 2024, elle a donc commencé à récolter le précieux nectar qui coule pendant un mois. «Il y a eu un réel engouement. De plus en plus de gens souhaitent faire une cure au moment de l’arrivée du printemps pour se détoxifier» observe-t-elle.

En plus de la production fraîche conservée au frigo, Lucie Deterpigny a pasteurisé une partie de sa récolte pour permettre à ses clients de consommer de l’eau de bouleau plus longtemps. «Il y a eu un réel engouement pour ce produit, je pense que j’en reproposerai l’année prochaine» ajoute celle qui a minutieusement bouché les trous faits dans l’écorce avec un cataplasme d’argile. «L’idée n’est pas de solliciter toujours les mêmes arbres, mais de tourner d’année en année» indique Lucie Deterpigny qui s’apprête à se lancer dans une autre aventure : dans quelques mois, elle accueillera deux juments Henson qui devraient pouliner en 2026.

Pour Aletheia Press, DLP