Agorespace, l'inventeur du Citystade® donne de l'âme au sport de rue

L'aventure dure depuis plus de 30 ans pour l'inventeur et leader mondial du Citystade® - ou terrain multisports. Installé à Longueil-Annel, près de Compiègne, et présidé par Régis Kaskosz, fils de l'inventeur, Agorespace innove en permanence et toutes ses gammes sont écoconçues. Déjà bien implanté en France et en Europe, le fabricant mise sur le grand export pour se développer.

Le citystade d'Agorespace s'implante partout en France, comme ici à Saint-Ignan (Haute-Garonne). (c)Agorespace
Le citystade d'Agorespace s'implante partout en France, comme ici à Saint-Ignan (Haute-Garonne). (c)Agorespace

C'était en 1989 et c'était une révolution dans le monde du sport de rue... le premier citystade est installé à Evian, en 1990 après un an de recherche et développement. À l'origine lyonnaise, l'entreprise s'implante dans l'agglomération de Compiègne il y a plus de 20 ans et ne cesse de se développer. Inventé par des passionnés de sport et sportifs, le terrain multisports est venu répondre à un besoin des jeunes. « À l'époque, il n'y avait plus d'espace dans les rues pour pratiquer le sport, raconte Régis Kaskosz, président d'Agorespace (45 salariés) depuis une dizaine d'années, qui est arrivé dans l'entreprise de son père dans les années 2000 en tant que directeur de l'exportation. Partant de ce constat que les jeunes ne pouvaient plus pratiquer de sport, ils ont inventé le concept du citystade. »

Et le pari a été gagnant. Plus de 30 ans après le premier terrain et 5 000 autres installés, Agorespace est le leader mondial de la fabrication du citystade, présent dans plus de 35 pays et le grand export est l'objectif du fabricant. « Nous avons une vingtaine de concurrents mais nous sommes leader car nous sommes spécialistes, nous ne concevons que des terrains multisports et nous mettons nos moyens dans l'innovation et la performance », précise le président. L'équipe également reflète ce succès : tous les commerciaux - donc les ambassadeurs de la marque - sont d'anciens sportifs professionnels.

Régis Kaskosz entend toujours innover. (c)VK

Aujourd'hui, les collectivités, l'hôtellerie de plein air ou encore le secteur de l'éducation sont ses principaux clients. « C'est un substitut à la salle de sport, explique-t-il. Le concept a tout de suite séduit et encore plus depuis la crise du covid avec les demandes de sport en plein air. » Car ces terrains multisports sont conçus pour être installés facilement, rapidement et partout. De 250 à 450 m², ils donnent accès à une pratique sportive libre. Et la renommée du citystade est telle que 107 terrains ont été installés par le Fédération de football italienne, 19 pour l'UEFA, 108 pour le Conseil département de l'Oise... et un autre aménagé chez l'un des plus grands footballeurs français.

L'innovation avant tout

Si le concept a séduit tout de suite, son succès dans le temps revient au travail de performance, qu'elle soit énergétique ou ergonomique. Pour preuve, dès 2010, deux brevets ont été déposés pour deux normes dont l'utilisation du profilé. En 2022, le fabricant a déjà lancé sa dixième génération de citystade... et se fait remarquer à chaque nouvelle gamme créée. D'abord, Agorespace s'est vite distingué par ses terrains tout en acier, sans grille, ne laissant pas une impression d’emprisonnement dans une cage. Et puis, en 2014, la fabricant lance sa première gamme en aluminium bois « dans l'objectif de fournir des terrains éco-responsables, une valeur forte de l'entreprise avec la réduction du carbone », précise Régis Kaskosz. Depuis, l'innovation ne cesse d'aller dans le sens de cette écoresponsabilité et les gammes sont à 100% écoconçues, trois ingénieurs de l'UTC travaillent d'ailleurs sur ce sujet.

La dernière en date est la gamme composite utilisant le mélange de chanvre et PVC recyclé, les matériaux utilisés provenant majoritairement de France et intégralement d'Europe de l'Ouest. « Ce nouveau matériau garanti la meilleure résistance du marché, il y a plus de souplesse, explique encore le président. On n'utilise pas de la poudre de bois mais des fibres de chanvres français et des chutes de PVC et donc traitées pour résister aux chocs, même en plein hiver lorsque les températures deviennent largement négatives ». Du côté des sportifs, ce composite limite la propagation des ondes sonores, les planches sont toujours amorties une à une... cela permet de réduire de façon considérable les bruits occasionnées par les chocs des ballons. « C'est une exclusivité mondiale pour ce marché. »

Un lien social

Engagée, Agorespace « ne fait pas que vendre des terrains multisports, rappelle Régis Kaskosz. Il y a un suivi avant, pendant et après l'installation de chaque terrain. Nous organisons des réunions de quartier pour proposer le projet et répondre aux besoins. Nous avons une forte politique d'accompagnement. »

Et durant l'installation, le fabricant fait participer des jeunes du quartier « pour les insérer dans un projet comme première expérience professionnelle et aussi pour qu'ils s'approprient le terrain. » Au total, plus de 2 100 réunions de jeunes ont été organisées et plus de 210 000 heures de travail réalisées, toujours par les jeunes.

Alors que les terrains multisports sont présents dans de nombreuses communes, écoles ou autres lieux sportifs, et que des milliers de ballons y sont frappés chaque jour, ce lien social et cette amélioration constante de l'utilisation et du processus sont le visage de ces citystades... Et Agorespace a encore d'autres idées d'innovation... pour une autre génération de terrain à venir.