Alstom Transport recherche des partenaires

Alstom Transport, qui a remporté un appel d’offres de 4,45 milliards d’euros pour la fourniture de trains en Afrique du Sud, est à la recherche de sous-traitants. Une réunion de rencontre avec des possibles partenaires s’est tenue à la Chambre de commerce et d’industrie régionale (CCIR) à Amiens.

Alstom compte 93 000 employés à travers le monde pour 20 milliards de chiffre d’affaires. 1/ 3 de celui-ci provient de son activité transport.
Alstom compte 93 000 employés à travers le monde pour 20 milliards de chiffre d’affaires. 1/ 3 de celui-ci provient de son activité transport.

 

Alstom compte 93 000 employés à travers le monde pour 20 milliards de chiffre d’affaires. 1/ 3 de celui-ci provient de son activité transport.

Alstom compte 93 000 employés à travers le monde pour 20 milliards de chiffre d’affaires. 1/ 3 de celui-ci provient de son activité transport.

Qualifié de contrat historique, Alstom Transport s’est vu confier en décembre dernier le renouvellement de 3 600 wagons sur dix ans en Afrique du Sud. A la recherche de partenaires, les équipes d’Alstom Transport chargées du projet PRASA ont présenté ce projet faramineux. Une vingtaine d’entrepreneurs étaient présents, venus de Picardie mais aussi du Nord et de la région parisienne.
Le projet présente quelques particularités, notamment au niveau règlementation et implantation, à l’image du Black Economic Empowerment (BEE). Ce label vise à réduire les inégalités entre minorités (Noirs, Métis, Asiatiques) et Blancs. Alstom est tenu de choisir des sous-traitants ayant les meilleures notes possibles dans ce domaine. Autre point majeur, l’importance du “Made in South Africa”. Les entreprises partenaires devront obligatoirement passer par une implantation locale. Officiellement, l’appel d’offres a d’ailleurs été remporté par Gibela une société regroupant Alstom à 51 % et un consortium de partenaires sud-africains.

Enjeux majeurs
« Nous allons fournir à PRASA 600 trains sur dix ans. Le contrat comprend la fourniture de nouveaux matériaux roulants ainsi que le support technique. La maintenance sera assurée sur dixhuit ans. L’engineering sera effectué en France, les études approfondies sur 20 trains se feront au Brésil et la production des 580 trains restant aura lieu en Afrique du Sud sur la période 2015- 2025 », explique Romaric Gomart, Project Sourcing Manager PRASA Alstom Transport.
Concrètement, ce calendrier précis offre une visibilité sur dix ans aux entreprises partenaires avec à la clé une porte d’entrée en Afrique. Des enjeux qui n’ont pas échappé à Jean Masselin, président de Ressort Masselin, entreprise de 180 salariés installée en Seine Maritime : « Alstom est un partenaire que nous connaissons bien, travailler avec eux serait une bonne opportunité même s’il y a des risques à prendre. Aujourd’hui le marché international représente 20 % de notre activité, ce contrat permettrait en plus une implantation en Afrique, un continent très attractif. »

Se tourner vers l’international
Si les possibles partenariats sont de véritables opportunités, pour Héric Manusset, directeur général de l’association des industries ferroviaires Nord-Picardie, quelques interrogations demeurent, notamment pour les petites PME: « C’est un très beau projet, mais il y a encore quelques zones d’ombre. Il serait peut-être plus judicieux pour les petites entreprises de se mettre en relation avec les sous-traitants de rang 1, ça limiterait les risques. Si se tourner vers l’international est aujourd’hui une nécessité, il faut voir comment nous pouvons nous regrouper pour répondre ensemble à ce type de sollicitation. »
L’après-midi, une vingtaine de rendezvous individuels avec Olivier Ponton, PRASA Sourcing Director Alstom Transport, ont été enregistrés. Un succès dont la chambre de commerce et d’industrie régionale se réjouit: « C’est un symbole que cette réunion se fasse à Amiens et pas à Paris, nous souhaitons développer ce type de rencontres, avec un format très business. Aujourd’hui, c’est du concret pour les entreprises et la CCIR aura véritablement joué le rôle d’intermédiaire », commente Khaled Belhadrouf, conseiller en développement international auprès de la CCIR.