Antomatic, bien lancée dans la menuiserie aluminium

« Notre objectif, c'est de devenir le numéro un de la menuiserie aluminium de la région de l'Agglomération de la Région de Compiègne. » Jade Melchilsen a les idées claires de l'avenir de l'entreprise Antomatic, créée par son mari Anthony, il y a huit ans.

D'abord consacrée à la pose de portes et portails automatiques, elle s'est aujourd'hui diversifiée, avec un certain succès. « Nous avons beaucoup développé la pose sur la région parisienne. Mais pour nous développer encore, il fallait soit créer de nouvelles équipes de pose, soit accroître une branche complémentaire. » Face aux difficultés de recrutement et de fidélisation des salariés, le couple opte pour la seconde option. Antomatic ouvre ainsi, en juin 2021, un atelier de menuiserie aluminium en s'appuyant sur la gamme du toulousain Technal. Et depuis cette date, l’entreprise propose la réalisation de menuiseries sur mesure.

Privilégier le B to B

Les débuts n'ont pas été simples. Encore dans la tourmente du Covid et, avec l'éclatement du conflit en Ukraine, l'entreprise se bagarre face aux délais de livraison et à la hausse des prix. « Ça a été une faiblesse, mais aussi quelque part notre force, analyse Jade Melchilsen. Car nous avons commencé tout de suite dans le dur. "L’avant", on ne le connaissait pas. » Sur un marché concurrentiel, marqué aussi par l'affaiblissement de l'immobilier et la hausse des taux, Antomatic joue la carte de la qualité. « On aime à se comparer à un hôtel cinq étoiles, sourit la jeune dirigeante. On vend un produit haut de gamme, local et made in France, avec une démarche écologique forte. Et aussi une qualité de service que l'on veut irréprochable. »

Déjà, cette nouvelle activité d'Antomatic pèse pour 30% du chiffre d'affaires de l'entreprise, et pourrait atteindre 50% dès la fin 2023. « On y met toute notre énergie, soutient Jade Melchilsen. Nous faisons un gros travail de communication pour nous faire connaître sur ce nouveau métier ». La jeune femme et son mari cible prioritairement le marché B to B, qui est évidemment plus aisément amené à fidéliser la clientèle. Mais aujourd'hui, les particuliers comptent tout de même pour 50% de sa clientèle. « Les gens apprécient de savoir que c'est fabriqué près de chez eux, poursuit la dirigeante. Ils peuvent venir voir directement à l'atelier la fabrication de leurs produits. »

Déménagement en vue

Les 450 m² actuellement loués par Antomatic risquent toutefois de devenir bien vite trop petits. Les dirigeants cherchent d'ailleurs un nouveau local de 1 000 m², sur Margny-lès-Compiègne, pour absorber la hausse de production et également accueillir un bureau d'étude. D'ailleurs, l'entreprise recrute pour ce dernier. « On recherche aussi des poseurs... Mais ça, on en recherche continuellement », conclut Jade Melchilsen.