Art d'Oise redonne vie aux documents anciens

Dans son atelier, Art d'Oise, situé à Ham (Somme), Catherine Boitel redonne vie aux documents anciens. Un savoir-faire unique qui demande patience et précision. Elle donne des cours dans son atelier annexe, situé à Janville, au sud de Thourotte.

Catherine Boitel, dirigeante de l’entreprise Art d’Oise spécialisée dans la restauration et conservation de documents anciens et graphiques et dans l’encadrement de documents comme d’objets. ©Aletheia Press/ L.Péron
Catherine Boitel, dirigeante de l’entreprise Art d’Oise spécialisée dans la restauration et conservation de documents anciens et graphiques et dans l’encadrement de documents comme d’objets. ©Aletheia Press/ L.Péron

« Aujourd’hui je m’occupe d’une affiche d’époque, explique la restauratrice de documents anciens. Je dois la nettoyer pour enlever les traces de moisissure et les traces jaunâtres, puis la restaurer afin qu’elle retrouve ses couleurs d’origine, avant de la mettre en conservation pour ne pas qu’elle s’abîme à nouveau. »

Un travail qui demande un vrai savoir-faire, mais aussi de la patience et de la précision. « Pour être restauratrice de documents anciens, c’est comme pour tous les métiers d’art, il faut être passionné », affirme l’auto-entrepreneuse qui compte rarement ses heures.

Plusieurs années d’étude

Catherine Boitel sait restaurer de nombreux documents tels que des lithographies, des gravures, des aquarelles, des eaux-fortes, des affiches imprimées et des pastels, entre autres. « Il existe énormément de types de papiers, d’encres et de techniques de restauration. C’est pourquoi je me suis formée durant quatre ans », relate la dirigeante de l’entreprise Art d’Oise. Elle a en effet suivi une première formation pour devenir restauratrice de documents anciens à Orléans, puis a enchaîné avec une formation complémentaire de deux ans, dans une école proche de Versailles, notamment pour se spécialiser dans les pastels.

Mais Catherine Boitel a une autre corde à son arc, puisqu’elle est également encadreuse. « Pour proposer ce service, j’ai également suivi une formation de deux ans. Je suis capable d’encadrer des documents comme des objets », affirme-t-elle. Ainsi, dans son atelier, elle dispose de près de 700 références de moulures. « Quand on se lance dans un métier d’art, pour être viable, il vaut mieux avoir plusieurs spécialités. Mes deux activités sont complémentaires. »

Diversifier ses activités

Sa clientèle, Catherine Boitel l’étoffe en participant à des salons. « Généralement, j’expose mon savoir-faire lors du salon des antiquaires et du salon des bouquinistes, tous deux à Amiens, et lors du salon des collections à Compiègne », liste-t-elle. Des revendeurs d’art, des collectionneurs et des particuliers lui font confiance. « Je suis sollicitée en Picardie, dans le sud de l’Oise et au nord de Paris. »

« Pour mettre du beurre dans les épinards », la restauratrice donne des cours, dans son atelier annexe situé à Janville (Oise). « J’aime transmettre, alors donner des cours m’a semblé la meilleure option pour diversifier mes revenus », explique-t-elle. Ainsi, chaque mardi et jeudi, elle épaule ses élèves. L’atelier de Catherine Boitel est accessible uniquement sur rendez-vous, mais la restauratrice est toujours prête à ouvrir ses portes.