BGE Picardie, 20 ans d’accompagnement

BGE Picardie peut souffler ses 20 bougies sereinement… Depuis sa création en 1995, l’association a su tenir sa ligne de conduite : accompagner les créateurs d’entreprise de l’Oise et de la Somme, en misant sur le dynamisme, l’innovation et la proximité.

Un des derniers outils de BGE : le Centre d’affaires et d’innovation sociale du Sarcus à Nogent-sur-Oise, qui mêle les profils et secteurs d’activités.
Un des derniers outils de BGE : le Centre d’affaires et d’innovation sociale du Sarcus à Nogent-sur-Oise, qui mêle les profils et secteurs d’activités.
 BGE Picardie a toujours eu à cœur de trouver des solutions techniques adaptées pour accompagner les créateurs pour coller à l’évolution des pratiques », explique son directeur général Sébastien Dottin.

BGE Picardie a toujours eu à cœur de trouver des solutions techniques adaptées pour accompagner les créateurs pour coller à l’évolution des pratiques », explique son directeur général Sébastien Dottin.

Notre association œuvre depuis maintenant 20 ans, dans l’Oise et dans la Somme, au développement économique local, en appuyant, en soutenant, en suscitant l’initiative, économique et sociale, individuelle ou collective, et en proposant une offre de services professionnelle et de qualité, dans le respect du droit à l’initiative économique pour tous, de la réalisation de soi et de la réorientation professionnelle en cas de besoin », voilà pour les missions et valeurs de BGE Picardie, rappelées lors de récente assemblée générale de l’association par sa présidente Brigitte Ferry. Et pour y parvenir, BGE Picardie, qui compte douze antennes (en comptant celles de l’Aisne) et prochainement une treizième avec l’ouverture de celle d’Abbeville en juin, a divisé son activité en quatre pôles Métiers, “Accompagnement à la création d’entreprises”, “Économie sociale et solidaire”, “Accompagnement professionnel” et “Promotion des initiatives” (avec les concours Talents, Talents des cités et Acti-Femmes). BGE a suivi l’évolution de la création (+1,2% dans la Somme et +1,4% dans l’Oise en 2014) en s’adaptant aux nouvelles donnes : « L’environnement de la création d’entreprise en France a changé, confirme le directeur général de la structure Sébastien Dottin. C’était une problématique secondaire dans les années 1990 et elle a pris une forte ampleur une décennie plus tard, notamment avec la loi sur l’Initiative économique de 2003 qui a libéré les énergies et démultiplié la demande entrepreneuriale, et plus récemment le statut d’auto-entrepreneur, une seconde révolution juridique. Aujourd’hui, les volumes des créations en France sont considérables, de l’ordre de 550 000 créations par an. »

Innovations et dynamisme

Si les missions de BGE Picardie sont les mêmes que les autres structures du réseau, elle se différencie, par sa taille (c’est la troisième plus grosse de France), et par sa pro-activité. Le groupe a créé des organes annexes (Le Roseau conseil en 2012, la couveuse d’entreprise en 2004 dans l’Oise et trois ans plus tard dans la Somme, la Coop emploi Oise en 2010…) et est à l’origine de plusieurs outils innovants que BGE est le seul à avoir mis sur pied en France, comme l’École des jeunes entrepreneurs dans l’Oise, pour les jeunes des quartiers peu diplômés et qui adapte notamment le dispositif des contrats d’avenir. « C’est une démarche qui répond à notre philosophie, estime Sébastien Dottin, nous visons tout type de publics, étudiants, salariés, bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emplois et avons toujours eu à cœur de trouver des solutions techniques adaptées pour accompagner les créateurs dans les meilleures conditions pour coller à l’évolution des pratiques. » Le Bilan de potentiel entrepreneurial (BPE) participe du même esprit, une sorte de super bilan de compétences dont le concept a été imaginé par BGE Picardie et qui débouche sur une formation adaptée, et financée. Dernier outil, de taille, en date : le Centre d’affaires et d’innovation sociale du Sarcus, inauguré en octobre dernier à Nogent-sur-Oise. La gestion en a été confiée à BGE Picardie dans le cadre d’une délégation de services public. « Il a vocation à rayonner au-delà de l’agglomération creilloise, note Sébastien Dottin. Il s’agit d’un lieu qui revêt une double particularité : il mêle les profils d’activités, avec des entreprises traditionnelles, des associations, des structures à caractère social, solidaire… Toutes ces forces vives travaillent ensemble. Nous avons souhaité en faire un lieu ouvert au public, qui peut assister dans l’amphithéâtre à des conférences, ou à des journées dédiées à la création qui se déroulent elles dans le hall. ». Soixante-dix salariés travaillent au sein du bâtiment de 11 000 m² (soit 51 bureaux) et de six étages doté d’un restaurant locavore, et qui affiche un taux de remplissage de 90%. Pari gagné donc pour BGE Picardie qui entend comme l’affirme son directeur général « renforcer l’acculturation et ouvrir les portes de l’économie à la population en étant pro-actif et force de proposition, un dynamisme essentiel et rendu possible grâce à nos collaborateurs investis et impliqués… ». Poursuivant sur cette – longue – lancée, BGE Picardie lancera fin 2015 son Bus de la création d’entreprise qui sillonnera les quartiers des villes picardes et les zones rurales de la région pour et prépare sa fusion avec BGE Aisne, qui sera effective au 1er janvier 2016.

JLM Concept Cars, de la passion à la création

Un des derniers outils de BGE : le Centre d’affaires et d’innovation sociale du Sarcus à Nogent-sur-Oise, qui mêle les profils et secteurs d’activités.

Un des derniers outils de BGE : le Centre d’affaires et d’innovation sociale du Sarcus à Nogent-sur-Oise, qui mêle les profils et secteurs d’activités.

En juin 2013, Jean-Luc Marmey créait JLM Concept Cars à Frocourt, près de Beauvais. Passionné de véhicules de loisirs, il a décidé d’en faire son métier, et s’est positionné sur un secteur de niche – on compte très peu de constructeurs français de véhicules de loisirs . Son cœur d’activité : la construction de trikes (des motos à trois roues), de tricyclecars cars (deux roues devant et une seule à l’arrière), et de buggies. «  Je suis également en mesure de convertir des motos en trike et d’adapter mes véhicules aux besoins des personnes à mobilité réduite  », précise le dirigeant, qui propose aussi de faire passer l’homologation à ses clients propriétaires de deux, trois ou quatre roues pour des véhicules artisanaux, modifiés ou importés et non conformes .

Activités complémentaires

« Comme pour tous les constructeurs, l’homologation s’effectue auprès de l’Union technique de l’automobile du motocycle et du Cycle (Utac), à Montlhéry dans l’Essonne, et permet l’obtention de la carte grise après une série de tests concluants portant sur les effets techniques, comme la tenue de route, de freinage ou les sonorités », détaille Jean-Luc Marmey. Qui a développé des activités parallèles pour sa clientèle : balades pouvant durer cinq heures –le parcours est décidé par le client – à bord de véhicules qu’il conduit, publicités mobiles (pouvant être accompagnées de distribution de flyers ou bons de réduction à des endroits stratégiques) et réparation/ fabrication à la demande de pièces en polyester (pour des pièces n’étant plus fabriquées ou des prototypes notamment). Si Jean-Luc Marmey a pu créer son entreprise, c’est en partie grâce à l’accompagnement de BGE Picardie : « Audelà de l’accompagnement classique de montage du projet, les équipe de BGE ont mis en place un parcours personnalisé, j’ai par exemple bénéficié d’un Bilan de potentiel entrepreneuriale (BPE), qui a débouché sur deux formations financées par la région, une de tourneur-fraiseur et une autre pour passer mon permis BE, qui permet de conduire un véhicule équipé d’un plateau », explique-t-il. Une aide non négligeable, la première formation lui permettant de ne plus passer par des sous-traitants, et donc d’être plus réactif et de réduire ses coûts. « BGE Picardie est partenaire de MyMajorCompagny, et nous avons décidé de faire appel au financement participatif pour l’acquisition d’une machine de tournage-fraisage d’un montant de 2 000 euros », poursuit Jean-Luc Marmey. En cas de surplus, il aimerait construire un atelier indépendant…

BGE en chiffres*
– 4 453 projets étudiés.
– 1  100 créations/ reprises d’entreprises accompagnées.
– 989 entreprises suivies.
– 286 BPE menés.
– 278 personnes formées au métier de chef d’entreprise.
*Données 2014.