Bon cru 2017 pour l'association

« Les jeunes veulent des réponses dématérialisées,
c’est un mouvement de fond
et BGE Picardie doit se mettre en ordre de
marche », estime Sébastien Dottin, le directeur
général de BGE Picardie.
« Les jeunes veulent des réponses dématérialisées, c’est un mouvement de fond et BGE Picardie doit se mettre en ordre de marche », estime Sébastien Dottin, le directeur général de BGE Picardie.

L’Assemblée générale de BGE Picardie, qui s’est déroulée le 17 avril à Garopôle-Abbeville, a été l’occasion pour l’association de revenir sur un – bon – bilan d’activité 2017. En France comme en Picardie, les créations et reprises d’entreprise ont vu leur nombre croître l’an passé, et BGE Picardie a profité de cette dynamique pour accompagner ce mouvement de fond. Avec notamment plusieurs dispositifs innovants.

Outil de développement local, BGE Picardie (80 personnes et neuf antennes dans l’Aisne, l’Oise et la Somme) a pour mission « de soutenir, susciter et porter les initiatives économiques et sociales, individuelles ou collectives » via une large offre de services. L’activité est divisée en trois pôles métiers : “Création d’entreprise”, “Économie sociale et solidaire” et “Accompagnement professionnel”. En 2017, l’association a permis la création reprise de 1 500 entreprises, soit une hausse de 19% comparé à l’année précédente. « 2017 n’est pas une année neutre en termes de chiffres, avec une forte croissance des créations et reprises et un public concerné de plus en plus large, confirme le directeur général Sébastien Dottin. Cela participe également à mon sens d’un discours ambiant. La question de la création d’entreprise comme activité économique est prégnante, l’entreprenariat a poussé les portes des lycées, des universités. C’est une dynamique forte, avec un réel intérêt pour la création et reprise. Avec le retour de la croissance, l’environnement est d’autant plus propice pour se lancer. »

LANCEMENTS

Et pour suivre cette tendance, BGE Picardie a décidé de voir plus grand, avec le lancement en 2017 de plusieurs outils d’accompagnement à la création/ reprise d’entreprise comme le dispositif CitésLab– accueil gratuit et service de proximité pour les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville – qui a ainsi vu le jour à Soissons, et les actions de sensibilisation en milieu scolaire (342 jeunes, soit 18 classes) qui ont été développées. « Partant du constat que la région était confrontée à un niveau
de qualification très faible, nous avons également créé l’École de management et de l’entrepreneuriat de la petite et moyenne entreprise [ndlr, officiellement lancée le 17 avril lors de l’Assemblée générale]. Elle propose des formations certifiantes et qualifiantes de bac à bac +4 dans de nombreux domaines (gestion financière, numérique, ressources humaines, cadre dirigeant TPE-PME, formateur professionnel adultes, etc.) qui durent de trois jours à quatre mois et sont assurées par des experts extérieurs », complète Sébastien
Dottin. L’idée de l’école : travailler sur le renforcement des compétences, avec trois cibles identifiées – les créateurs d’entreprise, les dirigeants et les salariés. Les créateurs artisans ont également la possibilité de suivre une formation se substituant au stage de préparation à l’installation de la chambre de métiers et d’artisanat. En 2017, 396 stagiaires ont été formés (dont 39% ayant bénéficié d’une formation certifiante), BGE vise les 800 pour cette année. « Cette école suscite un réel engouement et répond à un vrai besoin », estime le directeur général. Autre fait marquant pour l’association : la création de CrédiPro, un cabinet de courtage en prêt professionnel. Douze dossiers ont été traités l’année dernière, avec 1,6 million d’euros négociés. « Cette naissance répond elle aussi à un besoin des chefs d’entreprise, reprend Sébastien Dottin. Il y a certes dans le champ du financement de la création et reprise de nombreux acteurs, mais ils sont plus difficiles à identifier lorsqu’il s’agit du financement développement des TPE et PME, avec un spectre de solutions de financement moins large et pas forcément adapté à la problématique des dirigeants. CrédiPro leur offre un gain de temps, et d’argent. Nous trouvions pertinent de dupliquer le concept de courtage de prêt pour les particuliers au domaine professionnel. » Une agence dédiée a été créée à Beauvais, avec un courtier, qui pourrait par la suite être épaulé par un second et une assistante permanente.

METTRE L’ACCENT SUR LE NUMÉRIQUE

BGE Picardie entend poursuive sur sa lancée cette année en accompagnant entre autres le plan Starter de la Région, dont la vocation est de sensibiliser à l’entrepreneuriat. L’association va donc développer ses actions à destination des lycéens (5 000 jeunes seront touchés d’ici fin 2018). Autre cheval de bataille du prochain plan d’actions de BGE Picardie
– qui débutera en 2019 – mettre l’accent sur le numérique pour répondre aux attentes de
la fameuse génération Z, née entre 1995 et 2010, et bercée par Internet, les portables et les réseaux sociaux. « Il faut apporter à ces “digital natives” des réponses numériques appropriées et souples pour accompagner au mieux leur projet, assure Sébastien Dottin. 80% des créateurs recherchent aujourd’hui des conseils délivrés par une personne physique, si dans dix ans ce pourcentage atteint les 50%, cela relèvera du miracle, plaisante-t-il. Les jeunes veulent des réponses dématérialisées, c’est un mouvement de fond et BGE Picardie doit se mettre en ordre de marche. »