Box’elle, projet exemplaire

La Fondation de France, qui soutient des milliers de projets innovants à travers l’Hexagone, récompense chaque année les initiatives les plus exemplaires. pour cette nouvelle édition, l’association Yves Le Febvre a reçu les Lauriers départementaux pour le projet "Avec Box’elle je combats pour mon bien être".

Démonstration d’aéroboxe devant Isabelle Dorliat-Pouzet, sous-préfète chargée de la politique de la ville, les représentants de la Fondation de France et de l’association Yves Le Febvre, ainsi que quelques parents.
Démonstration d’aéroboxe devant Isabelle Dorliat-Pouzet, sous-préfète chargée de la politique de la ville, les représentants de la Fondation de France et de l’association Yves Le Febvre, ainsi que quelques parents.
Démonstration d’aéroboxe devant Isabelle Dorliat-Pouzet, sous-préfète chargée de la politique de la ville, les représentants de la Fondation de France et de l’association Yves Le Febvre, ainsi que quelques parents.

Démonstration d’aéroboxe devant Isabelle Dorliat-Pouzet, sous-préfète chargée de la politique de la ville, les représentants de la Fondation de France et de l’association Yves Le Febvre, ainsi que quelques parents.

L’association départementale Yves Le Febvre créée en 1935 a pour mission l’accompagnement des mineurs délinquants, la protection de l’enfance ainsi que l’assistance aux publics en difficulté ou isolés. C’est dans ce cadre que le projet Box’elle a vu le jour en 2012. L’idée ? Proposer à des jeunes filles de 12 à 18 ans habitant les quartiers sud et est d’Amiens de découvrir l’aéroboxe, un sport innovant qui allie danse et boxe. « Ce projet a été mis en place dans le cadre de notre mission de prévention spécialisée », expliquent Rebecca Gobé et Samira Kerim, toutes deux éducatrices au sein de l’association. « Nous avons constaté que peu de filles fréquentaient les salles de sport du secteur et les jeunes filles de ces quartiers souhaitaient prendre du temps pour elles et s’épanouir à travers une activité sportive », ajoutentelles. Avec l’aide d’Aladj Miraoui, lui aussi membre de l’association Yves Le Febvre et président de l’association Boxe française Amiens Sud-est, les deux éducatrices se lancent alors dans ce projet insolite.

Une aide de la Fondation de France

Pour développer cette initiative, l’association répond à l’appel d’offres lancé par la Fondation de France “Allez les filles”. L’objectif est de proposer une fois par semaine au sein de la Halle de sport Salamandre, une découverte de l’aéroboxe et l’apprentissage de mouvements en vue d’une chorégraphie. « Je suis venu une première fois pour rencontrer le responsable de projet. À l’issue de l’entretien, j’ai rédigé un rapport à destination du jury. Vu les qualités du dossier, l’idée a été retenue », commente Michel Kyvel, instructeur bénévole et membre du comité régional de la Fondation de France. Une première subvention de 4 500 euros a été attribuée au projet. Devant le succès du programme, l’association Yves Le Febvre a réitéré sa demande de subvention en 2013. Cette fois ci, une aide de 6 000 euros a été consentie pour permettre le financement de l’animateur sportif, l’achat de matériel sportif, la réalisation d’un clip et d’une chorégraphie. Si aujourd’hui un groupe d’une dizaine de jeunes filles bénéficie de ce projet, l’aéroboxe a mobilisé sur deux ans une trentaine de participantes. Au-delà de l’aspect sportif, un accompagnement individuel et collectif a été mené sur le thème de la santé et du bien-être. Chacune a pu également bénéficier d’un bilan de santé. Des mesures qui ont sans doute contribué à l’obtention des Lauriers départementaux décernés aux projets les plus innovants par la Fondation de France. Devant le succès de l’aéroboxe Aladj Miraoui a déposé une demande auprès du Centre national pour le développement du sport (CNDS) pour pérenniser l’activité. « Les filles souhaitent continuer, et j’aimerais que l’aéroboxe devienne mixte pour insuffler un peu de cohésion dans les quartiers », souligne-t-il. Une idée qui semble séduire Rachel, 16 ans, qui participe à l’aventure : « Je connaissais déjà les bases de la boxe et comme j’aime beaucoup ce sport, l’aéroboxe m’a tout de suite beaucoup plu. Au début c’est très physique, mais il y a tout de suite eu une bonne ambiance dans l’équipe. Avec des filles c’est plus facile, on est plus à l’aise. J’aimerais vraiment continuer ! »