Cafés Taine, le plus important torréfacteur artisanal de l’Oise, au salon Made in France

Présents au salon Made in France, qui s’est achevé le 12 novembre. Les Cafés Taine ont séduit les Parisiens. Portrait d’une entreprise artisanale installée à Arsy, près de Compiègne.

Samuel Taine et son épouse, le 10 novembre dernier, durant le salon parisien « Made In France ». (© Aletheia Press/LBrémont)
Samuel Taine et son épouse, le 10 novembre dernier, durant le salon parisien « Made In France ». (© Aletheia Press/LBrémont)

Parmi les exposants du village de l’artisanat du salon Made in France (MIF), qui se tenait à Paris, du 9 au 12 novembre, on pouvait retrouver le stand des « Cafés Taine ». Sur le comptoir de Samuel Taine et de son épouse, de jolis sachets beiges, rehaussés d’une étiquette blanche aux touches de verts contenant du café bio du Mexique, d’Éthiopie ou du Brésil ont attiré les regards des visiteurs.

La Maison Taine, aujourd’hui installée à Arsy, torréfie de façon artisanale depuis une trentaine d’années. « C’est mon père qui a fondé Les cafés Taine en 1991. Auparavant, il était commercial dans le secteur du café. Je l’ai rejoint dans l’entreprise l’année suivante », raconte Samuel Taine.

À la conquête de nouveaux marchés

Depuis l’entreprise a fait un joli bout de chemin. « À l’origine, nous travaillions uniquement avec les cafés, les hôtels et les restaurants », poursuit le chef d’entreprise. Mais l’entreprise a dû changer de braquet, car la concurrence s’est accrue. « Il y a eu une mutation du secteur. Certains fournisseurs de boissons proposaient de livrer du café en complément et pouvaient négocier des contrats globaux avec des avantages divers », illustre Samuel Taine. Même avec des produits de qualité supérieure, difficile de faire le poids. La décision est donc prise de diversifier les marchés, en complément du secteur CHR.

« Aujourd’hui nous vendons environ 35% de notre production en direct et sous notre propre marque, qui compte une quarantaine de références », poursuit-il. Des ventes qui se déroulent dans le point de vente/showroom d’Arsy, sur leur site Internet et dans un large réseau de points de distribution (magasin de producteurs, épiceries fines…), et ce, dans toute la France. « Nous proposons des cafés conditionnés en sachet ou en vrac. » L’entreprise torréfie également pour le compte de tiers. « Nous nous adaptons aux demandes du client, même pour l’équivalent d’une palette. Nous sommes très souples » note le torréfacteur.

Mais l’entrepreneur est allé un peu plus loin en termes de diversification. « Nous installons, dans les entreprises picardes, des distributeurs automatiques de boissons ou des machines à café plus petites, alimentés avec nos produits » complète Samuel Taine. Une seconde structure, Torredis, est spécifiquement dédiée à cette activité. Parmi ses clients, des PME comme des grand groupes ou des structures publiques… « Nous assurons nous-mêmes tous les services, en conséquence nous opérons dans un rayon d’environ 60 kilomètres ».

Plus de visibilité

Les cafés Taine et Torredis regroupent douze salariés. L’activité de torréfaction, qui représente 250 à 300 tonnes annuelles, se déroule dans un atelier de 900 m². « Cela fait de nous le plus important torréfacteur artisanal de l’Oise » constate Samuel Taine. Côté approvisionnement, « Nous achetons des cafés certifiés, toujours issus de la dernière récolte » précise-t-il. Un gage de qualité, qui évite de réceptionner des lots avec des grains cassés ou dont la maturité est hétérogène. Avec plus d’une vingtaine de pays producteurs, des millions de cultivateurs, Samuel Taine travaille logiquement avec des importateurs. « C’est la matière première agricole la plus échangée au monde, ses cours sont donc très fluctuants », note-t-il.

Mais pas de quoi déstabiliser Samuel Taine qui se réjouit de constater un développement du marché des particuliers ces dernières années. « Mon objectif actuel est de nous faire mieux connaître, y compris localement. Des gens qui habitent parfois à quelques dizaines de kilomètres de notre boutique ne nous connaissent pas encore ». Et pour s’offrir un peu de visibilité, le salon du Made in France devrait être un bon coup de pouce. « C’est notre première participation. Nous avons été invités par la chambre d’artisanat et des métiers », sourit le torréfacteur avant de conseiller un client.