Citadelle : le chantier avance

La communauté d'agglomération Amiens métropole et l’agence architecturale Renzo Piano Building Workshop, en partenariat avec Terreal, ont présenté un point d’étape du projet de réaménagement de la Citadelle d’Amiens.

Développé par Terreal, AIA Ingénierie et RPBW pour la Citadelle d’Amiens, le diabolo est utilisé pour couvrir la place d’armes et la toiture du grand casernement.
Développé par Terreal, AIA Ingénierie et RPBW pour la Citadelle d’Amiens, le diabolo est utilisé pour couvrir la place d’armes et la toiture du grand casernement.
Développé par Terreal, AIA Ingénierie et RPBW pour la Citadelle d’Amiens, le diabolo est utilisé pour couvrir la place d’armes et la toiture du grand casernement.

Développé par Terreal, AIA Ingénierie et RPBW pour la Citadelle d’Amiens, le diabolo est utilisé pour couvrir la place d’armes et la toiture du grand casernement.

La reconversion de l’ancienne citadelle d’Amiens pour accueillir le pôle humanités de l’université de Picardie Jules Verne se poursuit. La maîtrise d’oeuvre de ce projet a été confiée à l’architecte Renzo Piano et son agence RPBW. Le chantier de l’opération de 30 000 m2 , dont la maîtrise d’ouvrage déléguée est assurée par la SEM Amiens Aménagement, avance à grands pas.

La livraison est annoncée pour avril 2016. La citadelle, site militaire, depuis le XVIIe siècle, va devenir lieu de vie ouvert sur la capitale régionale pour l’ensemble des Amiénois, Picards et autres touristes qui seront sans nul doute attirés par cet espace totalement revisité alliant les vestiges du passé à une dynamique d’avenir.

Le projet représente un coût total de 111 millions d’euros. Le chantier avait débuté le 13 juin 2013 à la suite de travaux de fouilles archéologiques qui avaient permis de découvrir de nombreux vestiges. Aujourd’hui, quatre grues s’activent et les 110 compagnons vont bon train, répartis sur les 18 hectares du site divisé en quatre secteurs autour des 3 000 m2 de la place d’armes : le grand casernement avec la bibliothèque, le restaurant du Crous, puis au sud de la place l’administration de l’université, les amphithéâtres, salles de cour, laboratoires de langues et salles multimédias dans les anciennes écuries. Et enfin, une partie espaces publics offrant une brasserie privée et le gymnase situé sur le plateau.

Des innovations créées pour la citadelle

En tout 43 lots à surveiller et 44 entreprises à l’ouvrage. La société Léon Grosse poursuit la réalisation du gros oeuvre des bâtiments neufs et déjà existants. Une grande partie du gros oeuvre sera achevée dès l’été 2015. « Les différents acteurs du projet souhaitent également montrer leur volonté d’innover dans un contexte historique sensible. L’agence architecturale RPBW et l’industriel Terreal ont collaboré pour le développement de produits spécifiques pour la Citadelle. Des brevets techniques ont été déposés pour les voussoirs, éléments de plancher mixtes en terre cuite et béton ainsi que pour les diabolos qui composent le sol végétalisé de la nouvelle place centrale », souligne Paul Vincent, architecte associé en charge du projet. Pour l’anecdote 130 000 m3 de terre ont été déplacés et réutilisés. Si le chantier de la Citadelle est exceptionnel, il apporte aussi son lot de contraintes et de particularités comme la présence de cette colonie de chauves-souris à oreilles échancrées qui sera préservée sur le site. Dans l’enceinte, l’emprise du chantier est malgré tout exigüe, il faut donc être astucieux et très organisé concernant l’enchaînement et la répartition des tâches.

Mais à l’issue des travaux, tout tournera autour de l’ancienne place d’armes. « Elle deviendra un lieu de rencontres et d’échanges », promet Renzo Piano dont l’un des enjeux a été de travailler sur la mixité des usages des différents bâtiments, afin qu’ils soient utilisés et appréciés par différents publics. Des étudiants certes, mais aussi des artistes, des entreprises et le grand public.

Avec son parc d’environ dix hectares, la Citadelle sera également un lieu de loisirs et de contemplation.