Clôture du Printemps de l’industrie

Les différents intervenants ont démontré les mécanismes qui président à une économie circulaire.
Les différents intervenants ont démontré les mécanismes qui président à une économie circulaire.

Les différents intervenants ont démontré les mécanismes qui président à une économie circulaire.

Le Printemps de l’industrie de l’agglomération creilloise s’est conclu le 25 mars à l’IUT de Creil par un après-midi débat, organisé par la CAC et l’agence de développement économique Soda,consacré au thème de l’économie circulaire.

Cinq petits films illustrant la démarche de Defith60, Veolia, le projet ValChem, Ça cartonne et CRITT Polymères ont aidé à mieux comprendre les enjeux de cette économie émergente qui conditionne la production de biens et de services à une utilisation écoresponsable des matières premières et des sources d’énergie non renouvelables, les engageant ainsi dans un cycle vertueux. Entre deux projections, des débats conduits par le directeur de l’IUT de Creil, Sofiane Tahi, ont permis aux acteurs de ces projets de partager leur expérience avec l’assistance. Parmi elles, des institutionnels mais aussi des étudiants qui pourraient avoir envie de suivre l’exemple d’Axel Malbranque, futur ingénieur chimiste. En effet, ce jeune homme a décidé de poursuivre ses études à l’Escom* de Compiègne tout en devenant entrepreneur grâce au dispositif PéPite (Pôle étudiant picard pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) mis en place voici un an et demi. « Nous avons trente étudiants et nous espérons quatorze projets complets pour l’année universitaire », a précisé Lucie Alonso, coordinatrice régionale de PéPite. L’idée d’Axel Malbranque consiste à récupérer les nombreux déchets de laboratoires chimiques (recherche, enseignement, contrôle qualité, etc.) afin de les transformer en produits à nouveau purs.

Faire de l’argent propre « Nous cherchons un site capable de nous accueillir, c’est très difficile car nous sommes à une échelle intermédiaire », a expliqué l’étudiant entrepreneur qui chiffre son projet à 700 000 euros et aimerait s’installer dans l’Oise. En purifiant les produits, le projet ValChem évite le gâchis des produits chimiques tout en les réintroduisant dans un circuit économique. Autrement dit, « c’est faire de l’argent propre », a-t-il poursuivi, affirmant que le procédé permet aussi de transformer un produit chimique qu’on ne peut purifier en le mélangeant avec un autre produit « qui peut intéresser des labos ».Une parfaite illustration du concept d’économie circulaire qui n’est pas sans rappeler la célèbre maxime de Lavoisier, père de la chimie moderne : “Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”. L’Université de Picardie Jules-Verne n’est pas en reste : « L’IUT de l’Oise lance l’an prochain le Duca(Diplôme d’université du créateur d’activité) pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat », a annoncé Sofiane Tahi. Les activités des différentes entreprises ont toutes mis en exergue un principe à ne pas perdre de vue : « Dans économie circulaire, il y a “économie”. Il faut gagner de l’argent, en tout cas ne pas en perdre », a rappelé Yves Machu, directeur de CRITT Polymères Picardie, centre de transfert de technologie au service des entreprises. Une économie circulaire fondée sur les trois “R” – réduire (la consommation des ressources), réutiliser (les produits), recycler (les déchets) –, qui a de beaux jours devant elle.