Comment inciter les jeunes médecins à s'installer

Lancé fin août par la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, le contrat de "praticien territorial de médecine générale" fait partie des 12 engagements du Pacte territoire santé qui a pour but de lutter contre les déserts médicaux. L’Agence régionale de santé (ARS) Picardie s’est engagée à signer 9 contrats de ce type avant fin 2013.

Avec 239 médecins pour 100 000 habitants, la Picardie présente la plus mauvaise densité médicale du territoire.
Avec 239 médecins pour 100 000 habitants, la Picardie présente la plus mauvaise densité médicale du territoire.

 

Avec 239 médecins pour 100 000 habitants, la Picardie présente la plus mauvaise densité médicale du territoire.

Avec 239 médecins pour 100 000 habitants, la Picardie présente la plus mauvaise densité médicale du territoire.

Avec 2 592 médecins généralistes libéraux et salariés au 1er janvier 2012, dont 46 % ont plus de 55 ans, la Picardie demeure la région la moins bien dotée de l’Hexagone. Pour pallier ce manque croissant, l’ARS s’est engagée dans de nombreuses actions pour lutter contre la démédicalisation. Le contrat de Praticien territorial de médecine générale (PTMG) vient s’inscrire dans cette démarche. Il garantit pendant deux ans 3 640 euros nets par mois aux jeunes médecins qui souhaitent s’installer ou qui sont installés depuis moins d’un an.
« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas toujours évident pour un jeune médecin qui vient de s’installer de se faire une patientèle rapidement. Il faut le temps de se faire connaître. En garantissant les revenus pendant deux ans, nous donnons le temps au jeune médecin de s’installer », explique Aurore Fourdrain, référente installation à l’ARS Picardie. Outre cette garantie de salaire, le dispositif offre un complément forfaitaire pendant trois mois en cas d’arrêt maladie ou de congé maternité. En contrepartie, les jeunes médecins doivent réaliser au minimum 165 actes médicaux par mois, pratiquer des tarifs conventionnés (secteur 1) et s’installer dans une zone où l’offre de soin est insuffisante. Malgré ces avantages peu de jeunes médecins se tournent vers ce contrat faute principalement à un manque d’information : « Ce ne sont pas les jeunes médecins qui viennent nous voir, mais nous communiquons autant que possible, notamment en informant les représentants d’internes. Nous sommes là pour identifier les médecins qui pourraient entrer dans ce dispositif mais aussi pour les accompagner le mieux possible dans leur installation. » A ce jour trois contrats ont été signés (deux dans la Somme et un dans l’Oise) et l’objectif de 9 contrats devrait être atteint fin 2013. Le dispositif qui a vocation à devenir pérenne, sera très certainement renouvelé en 2014.

Continuer à lutter contre la démédicalisation
Hormis ce contrat de praticien territorial de médecin généraliste, l’ARS multiplie les actions pour favoriser l’installation de nouveaux médecins. A travers des aides financières pour les étudiants, une simplification des démarches grâce à la mise en place d’un guichet unique, ou encore la création d’une filière d’excellence : « Nous étudions actuellement la mise en place d’un dispositif dans l’Aisne qui vise à accompagner les bons élèves qui pour des raisons sociales ou financières ne se tournent pas vers la médecine. Nous sommes persuadés que des Picards, formés en Picardie s’installeront plus facilement sur le territoire. »