Consommation : l’eau du robinet inspire confiance

Malgré une succession de scandales alimentaires, les Français conservent leur confiance dans l’eau du robinet. Mais ils en trouvent parfois le goût désagréable. Et dans leur consommation, ils alternent volontiers avec l’eau vendue en bouteilles.

« Les trois quarts des Français se déclarent satisfaits de l’eau de leur robinet », a indiqué Laurence Barrié, directrice de clientèle de TNS Sofre, lors de la présentation de l’étude 2013 "Les Français et l’eau".
« Les trois quarts des Français se déclarent satisfaits de l’eau de leur robinet », a indiqué Laurence Barrié, directrice de clientèle de TNS Sofre, lors de la présentation de l’étude 2013 "Les Français et l’eau".

 

« Les trois quarts des Français se déclarent satisfaits de l’eau de leur robinet », a indiqué Laurence Barrié, directrice de clientèle de TNS Sofre, lors de la présentation de l’étude 2013 "Les Français et l’eau".

« Les trois quarts des Français se déclarent satisfaits de l’eau de leur robinet », a indiqué Laurence Barrié, directrice de clientèle de TNS Sofre, lors de la présentation de l’étude 2013 "Les Français et l’eau".

Cela ressemble à un plébiscite. « 85% des Français sont satisfaits du service de l’eau, et ce quelle que soit la région », explique Laurence Barrié, directrice de clientèle de TNS Sofres, lors de la présentation de l’étude 2013, “Les Français et l’eau”, le 29 avril, à Paris. L’enquête a été menée pour le compte du Centre d’information sur l’eau, structure créée par des entreprises du secteur comme Véolia Eau et la Lyonnaise des eaux. Alors que, dans un contexte où les scandales alimentaires se sont succédé, les Français deviennent de plus en plus méfiants, « l’eau semble préservée de cette inquiétude », analyse Laurence Barrié. D’après le sondage, la quasi-totalité des Français savent qu’il existe des normes sur la qualité de l’eau et 65% d’entre eux pensent que les contrôles effectués dans le secteur sont suffisants. La crédibilité des autorités sanitaires n’est pas remise en cause : 83% des Français déclarent leur faire confiance. Les scores descendent un peu, lorsque l’on passe à la satisfaction des usagers sur l’eau qui arrive à leur domicile. « Les trois quarts des Français se déclarent satisfaits de l’eau de leur robinet », précise Laurence Barrié. Qu’il s’agisse du respect des normes de qualité ou du fait que l’eau soit sans danger pour la santé, les scores sont comparables. En fait, la qualité de l’eau n’est pas remise en cause lorsqu’il s’agit de se laver ou de faire une lessive. En revanche, c’est quand il s’agit de la boire, qu’une certaine insatisfaction s’exprime. « Pour l’essentiel, c’est parce qu’ils n’en aiment pas le goût, et dans une moindre mesure, parce qu’ils la considèrent trop calcaire », précise la responsable. Résultat, dans leur consommation, les trois quarts des Français alternent eau du robinet et eau plate en bouteille, même si, en quantité, ils privilégient légèrement la première. L’eau du robinet est préférée pour son prix et son accessibilité à la maison, celle en bouteille pour son goût et surtout pour sa praticité hors des murs du domicile. Concernant le prix de l’eau : « Les deux tiers des Français ont le sentiment que leur facture d’eau est plutôt chère », rapporte Laurence Barrié. Pour autant, d’après le sondage, ils ne semblent pas avoir une idée très précise du montant de leur facture annuelle, et la sous-estiment souvent. Autre tendance, « neuf personnes sur dix pensent que cela va devenir encore plus cher », ajoute Laurence Barrié.

Indispensable chlore
Un sentiment qui découle du pessimisme concernant l’évolution de l’environnement. « Les Français sont inquiets de la pollution de la ressource en eau », commente Laurence Barrié. 70% des sondés ont le sentiment que cette ressource est déjà polluée, et ils sont nombreux à penser que cela va se dégrader encore. TNS Sofres ne compte que 13% d’optimistes qui estiment que la situation va s’améliorer. Dans leur comportement, « 90% disent être attentifs aux quantités d’eau consommée au domicile », relate Laurence Barrié. Les motivations sont diverses : il s’agit, dans la moitié des cas, de réaliser des économies. La seconde motivation est de contribuer à la sauvegarde de la planète.
Concernant l’information des consommateurs, « il y a des progrès à faire », commente Laurence Barrié. Près de la moitié des Français ne se sentent pas bien informés. Pourtant, la législation prévoit qu’avec chaque facture, soit envoyée une fiche de l’Agence régionale de santé (ARS), qui détaille la qualité de l’eau. Mais 40% des sondés déclarent ne pas l’avoir remarquée. En revanche, chez ceux qui y ont prêté attention, ils sont 83% à l’avoir parcourue. Concrètement, « l’eau est l’aliment le plus contrôlé en France », rappelle Marillys Macé, directrice générale du Centre d’information sur l’eau, qui estime à 12 millions par an, le nombre d’analyses effectuées. Un tiers environ des méfiants sur la qualité de l’eau avancent l’argument du traitement de l’eau, comme un facteur d’inquiétude. Mais pour Marillys Macé, « c’est parce qu’ils manquent d’informations sur ces traitements ». Quant aux problèmes de goût, « on ne peut pas lutter », admet-t-elle. « Sans chlore, on n’assure pas dans les canalisations la bonne qualité sanitaire de l’eau. On ne peut pas revenir sur ce sujet. » Mais pour elle, le problème se résout simplement, avec mettant l’eau dans une carafe pendant une heure au réfrigérateur avant de la boire.