Coronavirus : un impact fort pour le transport dans l'Oise

Le département de l’Oise n’est pas en quarantaine mais l’activité y est  fortement réduite : écoles et crèches fermés mais aussi de nombreuses manifestations annulées. Les impacts économiques, la grande question qui est sur toutes les lèvres des chefs d’entreprise, commencent se chiffrer. « Notre activité est réduite de 70%, cela concerne les VTC mais aussi les transports scolaires », a affirmé à l’AFP Emmanuel Grandière, dirigeant de GEFM, une entreprise de transport comptant 17 salariés basée à La Croix-Saint-Ouen, au sud de Compiègne. Selon lui, depuis les premiers cas déclarés dans le département, les annulations de clients se comptent « par dizaines chaque jour ». Quant au dirigeant de PKM logistique basée à Clairoix, Mustapha Kherief, il affirme que son activité a baissé de 37%. En cause, des usines chinoises « à l’arrêt » notamment dans l’automobile, et donc des pièces qui « n’arrivent plus en France ».

Le cri d’alarme des chefs d’entreprise dans ce secteur pousse la Fédération nationale des transports routiers à réagir. Elle assure suivre la situation de près : « Nous informons les transporteurs des mesures mises en place par Bercy (…) comme les mesures de chômage partiel. À ma connaissance aucune entreprise de Picardie n’y a eu recours pour l’instant mais certaines entreprises jouent sur les congés payés par exemple », affirme Nathalie Mascré, déléguée régionale. Selon elle, les entreprises de transport de passagers de l’Oise enregistrent des pertes « entre 50 et 80% » depuis les premiers cas dans l’Oise.