Crépy-en-Valois : Solaufil vise 30 M€ de chiffre d’affaires en 2022

Filiale du groupe tunisien Misfat depuis 2009, l’entreprise Solaufil - basée à Crépy-en-Valois - produit annuellement trois millions de filtres à air et habitacle.

Le site Solaufil de Crépy-en-Valois s’étend sur 10 000 m². (c) Solaufil
Le site Solaufil de Crépy-en-Valois s’étend sur 10 000 m². (c) Solaufil

Trois millions de filtres à air et habitacle sortent annuellement du site de production de Solaufil (Société Lautrette filtration) installé à Crépy-en-Valois. L’entreprise est rachetée, en 1997, par le groupe Mécaplast. Elle passe ensuite, en 2009, sous le giron du groupe tunisien Misfat spécialiste des filtres (air, huile, carburant, gasoil, essence).

Une acquisition réussie, puisque Solaufil a aujourd’hui atteint la barre des 100 salariés dont une moitié est attachée à la production. « Nos fournisseurs sont en majorité français, pour le reste ils sont européens, aucun n’est asiatique, souligne Riadh Abdelkefi, le Directeur général de la société. Et nous sommes très fiers de produire du 100% français. »

Peu dépendant des constructeurs automobiles

L’entreprise est peu dépendante directement des constructeurs automobiles, « ils représentent 14 à 15% de notre chiffre d’affaires », complète le Directeur général. Les principaux clients sont notamment des centres automobiles, des garagistes, qui s’approvisionnent auprès de grossistes. Un atout de taille qui a permis de maintenir l’activité, même au plus fort de la crise sanitaire. Baisse des volumes produits et stockage ont été privilégiés, notamment pour passer les premiers confinements, les plus impactants.

« Nous sommes très fiers de produire du 100% français », souligne Riadh Abdelkefi, directeur général. (c) Solaufil

« Une machine arrêtée un mois, il faut au moins une semaine avant de la remettre en route », explique-t-il encore. Et plus longue est la période d’arrêt plus longue est la remise en route. Mais le responsable a également tenu à maintenir le site ouvert pour ses salariés. « Pour les jeunes, par exemple, qui vivent seuls, rester dans leur appartement, c’était vraiment difficile ». Mais l’activité est rapidement repartie à la hausse, avec la nécessité de recourir à « 4 800 heures supplémentaires », note Riadh Abdelkefi. « Nous n’avons pas non plus fermé la production en août 2020 et 2021 comme nous le faisons habituellement ».

28 millions de chiffre d’affaires

« En 2021, nous avons réalisé 28 millions d’euros de chiffre d’affaires, c’est 3,5 millions de plus qu’en 2020. Et l’année prochaine, nous espérons atteindre 30 millions d’euros », se réjouit Riadh Abdelkefi. Pour réaliser cet objectif, l’entreprise recrute, mais la tâche est difficile. « Sur des postes techniques, nous n’avons aucune candidature, pourtant nous sommes prêts à former », regrette le responsable qui prépare le passage en 3x8 sur la chaîne dédiée aux filtres à habitacle. Par ailleurs, les investissements sont réguliers. « Les montants varient ensuite selon les besoins, ils peuvent être de 200 000 euros une année, comme de 1,5 million d’euros, comme nous l’envisageons pour 2023. »

Autre force de Solaufil, sa capacité à exporter... des débouchés qui se sont globalement maintenus, même durant la crise sanitaire. « Nous réalisons entre 20 et 25% de nos résultats à l’export », précise Riadh Abdelkefi. Un chiffre en léger recul qui s’explique par l’ouverture d’une filiale en Espagne. Malte, Israël, Bosnie… tous les pays sont explorés, « mais la concurrence est plus forte qu’en France » note le dirigeant qui ne s’interdit aucune zone. « Sur des pays comme l’Angleterre, les marchés sont importants mais il y a aussi encore plus de concurrents », résume-t-il.