Crise des boulangers : la présidente de l'Oise alerte le gouvernement

Le Département de l'Oise s'associe à la détresse des artisans, notamment celle des boulangers du territoire. Dans une lettre envoyée au ministère de l’Économie et des Finances, Nadège Lefebvre, la présidente, pointe sur la situation critique des commerces de proximité suite à la crise de l'énergie.

 Nadège Lefebvre, la présidente du Département de l'Oise, a envoyé une lettre au gouvernement. (c)DR
Nadège Lefebvre, la présidente du Département de l'Oise, a envoyé une lettre au gouvernement. (c)DR

La situation « n'est plus tenable ». Voilà comment Nadège Lefebvre, la présidente du Département de l'Oise, résume le contexte économique des commerces de proximité et surtout celle des boulangers. Elle s'associe ainsi à l'appel à l'aide de la Chambre des métiers et de l'artisanat de l'Oise. Un appel qu'elle a directement fait à Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes entreprises, du Commerce et de l’Artisanat.

« La situation de nos artisans boulangers et de nos commerces de proximité n’est aujourd’hui plus tenable. Ils assurent un service de proximité indispensable et font vivre les territoires ruraux. Ils ne doivent pas être oubliés !, alerte-t-elle. (…) Il est vital et urgent d’apporter une réponse, sans quoi, demain les rideaux de leurs vitrines ne se lèveront plus. »

Une situation effectivement critique, car dans le département déjà plusieurs boulangeries ont fermé, d'autres craignent à leur tour de fermer en 2023... quand certains boulangers ont le moral à zéro. Toujours dans sa lettre envoyée au gouvernement, la présidente de l'Oise résume la situation, bien réelle : « ils ne passeront pas l’hiver de par la hausse des prix de l’énergie s’ajoutant à la flambée des prix des matières premières telles que la farine, la levure ou encore le beurre avec l’impact de la guerre en Ukraine sur le prix du blé. »

Cette situation est d'autant plus alarmante car elle chiffrée : la hausse la plus impactante pour les boulangers, et la plus historique aussi, est celle du blé affichant un prix à +50%, +49,6% pour la pâte, +29,5% pour le sucre et +40% pour le beurre. Et ces boulangeries qui « se meurent » doivent maintenant faire face à la flambée des prix de l'énergie.

Une situation financière en souffrance laissant la place à une situation humaine peu à peu désespérée : le moral des boulangers, qui « souffrent de dépression, voire de burn-out ».