Découvrir les vestiges de la forteresse de Château-Thierry

Démonstrations pédagogiques à la fauconnerie, filets dans les arbres ou village de l’an mil, les animations dans les vestiges de la forteresse de Château-Thierry sont nombreuses cet été.

Les ruines de la forteresse dominent Château-Thierry. Vestiges d’un riche passé, le lieu, qui s’étend sur plusieurs hectares, est particulièrement fréquenté par les Castelthéodoriciens et les touristes. Il faut dire que la municipalité a multiplié les aménagements et les animations depuis plusieurs années. « C’est un monument emblématique qui a plus de 1 500 ans d’histoire. C’était déjà une forteresse à la fin de l’antiquité avec un cantonnement de légionnaires romains », souligne Thomas Guérin, directeur du château et de l’unité archéologique.

Une richesse historique

Édifice en bois, d’abord dénué de fortifications, le château connaîtra de nombreuses modifications au gré des familles qui le posséderont : des comtes de Vermandois aux comtes de Champagne. En 1285, le mariage de Philippe le Bel et Jeanne de Navarre, comtesse de Champagne, signe l’entrée du château dans le domaine royal. Une étape qui marque le démarrage de nombreux travaux. Ceux-ci bouleverseront jusqu’à l’organisation des cuisines qui se doivent alors de donner des festins de premier ordre.

« Pour plonger dans les étapes de la construction du château, le Cateloscope accueille les visiteurs cours Renan », précise Thomas Guérin. À l’intérieur du Cateloscope, un film de dix minutes et une maquette offrent ainsi un court son et lumière pour une approche ludique et simple. Des visites guidées sont également organisées. Enfin, pour visiter virtuellement le château, ainsi qu’une partie de ses souterrains, rendez-vous sur le site dédié.

Rapaces en vue

Aigles, faucons, chouettes, Cigognes… Les ruines accueillent également une fauconnerie. « Nous comptons une quarantaine d’oiseaux pour une vingtaine d’espèces » précise Thomas Guérin. Un fauconnier et jusqu’à cinq soigneurs, pendant la saison touristique, s’occupent des animaux. Les visiteurs ont toute liberté de se promener d’une volière à l’autre ou de participer à l’une des deux démonstrations pédagogiques (45 minutes). Durant les animations « fauconnier d’un jour » (trois heures), des petits groupes vont à la rencontre des volatiles. « Ces rendez-vous pédagogiques sont l’occasion de mieux comprendre la vie de ses oiseaux », souligne Jean-Marc Pourcine, conseiller municipal, délégué au patrimoine, aux musées et à la coordination touristique.

Mais la ville entend également s’inscrire dans des programmes de sauvegarde. « Nous avons eu la joie, le 2 mai, d’avoir la naissance d’une chouette à lunette qui est en parfaite santé. Elle est aujourd’hui plus grosse que certains de nos hiboux petits ducs », se réjouit le directeur du château. Une première pour la fauconnerie. L’oiseau devrait, à terme, voyager dans d’autres parcs pour assurer un brassage génétique.

Voyage dans le temps

Pour ceux qui souhaitent s’immerger dans le Moyen-âge, rendez-vous tous les week-ends dans le village de l’an mil. « En s’appuyant sur les résultats des fouilles archéologiques, le village illustre la vie dans le château du IX^e au XI^e siècle », explique Thomas Guérin. Figurant en costumes endossent ainsi les métiers emblématiques : forgeron, cuisinier ou encore tisserand. Et, comme chaque année, le festival Les Médiévales, les 15 et 16 juillet, attise un peu plus encore l’imagination avec des spectacles, des combats et autres animations.

À l’assaut des filets

Si le site propose de nombreuses animations pédagogiques, il dispose également, cour Renan, d’une activité physique très prisée des familles. De quoi se défouler grâce à un parcours de filets installés dans les arbres. « Il est possible de monter jusqu’à la cime des arbres en toute sécurité et sans besoin d’un baudrier » rebondi Thomas Guérin.

Les aventuriers se hisseront ainsi jusqu’à 18 mètres de hauteur. « C’est une activité très prisée des enfants et des adultes, et rançon de la gloire, nous avons dû la restructurer complétement en 2020, ce qui a été l’occasion d’étendre sa surface », complète Jean-Marc Pourcine. Autant d’animations et de rendez-vous qui font du château un véritable lieu de vie, de partage et de connaissance.