Patrimoine

Domaine de Chantilly : 4,5 millions d'euros pour sauver le site

Bruno le Maire, ministre de l’Économie, et Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, octroient une aide exceptionnelle de 4,5 millions d'euros au Domaine de Chantilly. Le but ? Éviter la fermeture du site.

(c)Adobestock
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Depuis le début de la crise, le Domaine de Chantilly alerte sur l'avenir du site, touché de plein fouet par la crise sanitaire et notamment les mesures de fermeture des lieux culturels. La billetterie, la boutique ou la privatisation du site étant les sources de revenus pour ce site culturel et touristique, la trésorerie du Domaine s'assèche. Il y a quelques mois déjà, un appel avait été lancé évoquant un avenir hypothéqué de ce lieu d'exception : son statut très particulier – lié au fait qu'il a été légué par le Duc d'Amale à L'Institut de France – ne le rend pas éligible aux mesures dont ont bénéficié les structures patrimoniales de droit privé. Une situation qui devient dramatique car les 132 salariés ne peuvent également pas bénéficier du chômage partiel. 

Aujourd'hui, l'appel à l'aide a été entendu : le ministre de l’Économie et la ministre de la Culture ont décidé de verser une aide exceptionnelle au Domaine de Chantilly dans le cadre du plan gouvernemental France Relance. Au total, les 4,5 millions d'euros permettront au Domaine de passer la crise sanitaire et de préserver les salariés. Le montant de cette aide pourra être révisé, d’ici la fin de l’année,en fonction de la date de réouverture effective du domaine.

« Le domaine de Chantilly renferme l’une des plus remarquables collections de peintures du monde, une forêt et des jardins exceptionnels, sans oublier un magnifique musée du cheval. Il constitue à tous égards un élément éminent de notre patrimoine national, qui contribue au rayonnement de notre pays. Il s’agit d’ailleurs d’un domaine public, puisqu’il dépend de l’Institut de France, lequel est placé sous protection du Président de la République. Le soutenir en cette période difficile est pour nous un devoir », a déclaré Roselyne Bachelot.