Du woofing au Jardin Français

Le Jardin Français d’Ermenonville accueille depuis 30 ans des woofers français et étrangers. Marie-Christine Frébourg-Dujols leur transmet ses savoirs de pépiniériste en échange du gîte et du couvert. Cette pratique trouve de plus en plus d’adeptes.

Depuis plus de 30 ans, Le Jardin Français héberge, nourrit et forme des bénévoles français et étrangers, en échange de cinq heures de travail par jour. (c)Le Jardin Français
Depuis plus de 30 ans, Le Jardin Français héberge, nourrit et forme des bénévoles français et étrangers, en échange de cinq heures de travail par jour. (c)Le Jardin Français

Depuis 1992, Marie-Christine Frébourg-Dujols est artisane pépiniériste. Chaque année, de mars à octobre, au sein de son "Jardin Français" à Ermenonville, l’entrepreneuse accueille une dizaine de woofers. Ces bénévoles, qu’ils soient français ou étrangers, viennent donner un coup de pouce à la pépiniériste, en échange du gîte et du couvert. Il n’est jamais question de salaire, car c'est un échange de services.

« Ils maident cinq heures par journée, sur cinq jours de la semaine », souligne la propriétaire qui est adepte des petits séjours. « Jaime bien accueillir sur des week-ends ou jusqu’à deux semaines pour pouvoir varier les profils. Cest le plaisir de la découverte », renchérit-elle. C’est sur Internet et notamment sur le site wwoof.fr que Marie Christine Frébourg-Dujols établit le premier contact.

Une relation fructueuse

Accueillir des woofer représente une véritable organisation. Au Jardin Français, chaque jour les bénévoles sont regroupés pour former des « équipes » de quatre à cinq personnes. Nettoyage, taille, arrosage, étiquetage… le travail ne manque pas. « Je suis seule pour m’occuper du jardin. Cette main d’œuvre n’est pas négligeable », atteste Marie-Christine Frébourg-Dujols. En échange, les woofers sont logés dans des tentes installées sous une serre ou dans des chambres d’hôtes que possède l’entrepreneuse.

Si des bénévoles font le déplacement, c’est qu’ils y trouvent des avantages. Ce séjour à la pépinière leur permet de découvrir le métier de pépiniériste, d’en apprendre davantage sur des variétés de plantes anciennes et de profiter du temps libre pour visiter la région. Yoko, une woofeuse venue des États-Unis témoigne : « jai appris beaucoup de choses que ce soit au niveau des plantes, des fleurs, des herbes, mais aussi au niveau de la cuisine. ». De quoi susciter des vocations. Sur ces cinq dernières années, selon le site wwof.fr, 2 000 woofers se sont lancés dans l’agriculture.

Le woofing prend de l’ampleur

Dans le monde agricole, le woofing rencontre de plus en plus d’adeptes. En France, selon le site wwoof.fr, plus de 2 500 petites fermes bio et paysannes accueillent des bénévoles, français et étrangers, qui veulent enrichir leurs connaissances.

Dans l’Oise, on dénombre une dizaine de petites structures qui se sont mis au woofing. Marie-Christine Frébourg-Dujols est adepte du woofing depuis 30 ans et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Les prochains woofers du Jardin Français sont attendus en mars.