Emploi

Emploi à domicile : la Fepem Hauts-de-France accompagne et défend les particuliers employeurs

La France ne compte pas moins de 3,4 millions de particuliers employeurs, qui font travailler 1,4 million de salariés. Dans les Hauts-de-France, ils sont au nombre de 235 000, pour 11 500 salariés. Un secteur de poids que la crise sanitaire n’a pas affaibli, avec en prime de solides projections de croissance : à l’horizon 2030, on estime à 96 000 le nombre de postes à pourvoir dans notre région.

L'emploi à domicile, un secteur de poids dans les Hauts-de-France. (c)AdobeStock
L'emploi à domicile, un secteur de poids dans les Hauts-de-France. (c)AdobeStock

Véritable modèle économique social et solidaire, l’emploi à domicile répond à des besoins de vie fondamentaux : assurer la garde des enfants, assister les personnes fragiles et/ ou âgées, faciliter la vie des seniors à domicile…

Au-delà de l’aspect économique – le secteur est fortement créateur d’emplois –, l’emploi à domicile est à l’origine de nouvelles solidarités de proximité, entre employeurs et salariés certes, mais également entre générations et favorise l’intégration des publics ayant pour certains un faible niveau de compétences. Et répond à de forts enjeux sociétaux : le vieillissement de la population et à l’autre bout spectre l’accueil des jeunes enfants.

    Unique organisation patronale socioprofessionnelle de ce secteur, la Fédération des particuliers employeurs de France (Fepem) a pour mission d’informer, conseiller et accompagner les particuliers employeurs dans leur relation avec leur(s) salarié-e(s) à domicile.

    L'emploi à domicile dans les Hauts-de-France. (source Fepem/ montage PLG)

    Accompagner, conseiller et porter les enjeux du secteur

    Avec un objectif : sécuriser cette relation d’emploi pour la pérenniser dans le temps et l’encadrer juridiquement. Une sécurisation et professionnalisation de l’emploi à domicile qui se co-construit avec les organisations représentatives des salariés. « La Fepem n’est pas dans une logique de service marchand, nous sommes en premier lieu l’organe qui représente et défend sur le plan national les salariés des particuliers employeurs. Nous avons également comme mission de les informer, sur la législation, leurs droits et devoirs, et sur la convention collective extrêmement dérogatoire », précise Sigried Debruyne, présidente déléguée de la Fepem et vice-présidente Fepem Hauts-de-France

    La Fédération agit régulièrement auprès des pouvoirs publics pour porter les enjeux du secteur et défendre les intérêts des particuliers employeurs et salariés. C’est par exemple grâce à elle que les parents de jeunes enfants gardés par des assistantes maternelles ont ainsi pu continuer à travailler à l’annonce du 3e confinement.

    « La Fepem est montée au créneau pour expliquer au ministre des Solidarités et de la santé qu’il n’était pas pensable de fermer une relation entre un particulier employeur et son salarié comme on ferme une entreprise. D’autant que les assistantes maternelles auraient subi une perte de salaire conséquente, les défraiements liés à leur activité n’étant pas pris en charge en cas d’activité partielle », note Sigried Debruyne.

      Autres avancées de taille par le passé : la déduction forfaitaire de 2 euros par heure travaillée en moins sur les charges sociales du particulier employeur obtenue en 2015, la généralisation du crédit d’impôt deux ans plus tard et en 2018 l’acompte de 60% (versé en janvier 2019) destiné à réduire le décalage entre le prélèvement de l’impôt sur le revenu et le versement du crédit d’impôt pour l’emploi à domicile. « Déclarer un salarié coûte moins cher que de ne pas le faire, assure Delphine Skrzynski. C’est un message primordial à délivrer pour que les salariés puissent bénéficier de leurs droits. »

      (montage PLG/ (c)AdobeStock)

      Bon à savoir

      Les trois principaux acteurs du secteur (la Fepem, Iperia – plate-forme de professionnalisation – et Ircem, groupe paritaire de protection sociale dédié aux emplois de la famille) travaillent sur l’attractivité des métiers :

      • Accès facilité à la professionnalisation (58 h de formation par an, dès la première heure travaillée) qui permet à tout salarié de développer ses compétences et de répondre aux besoins du particulier employeur qui peuvent potentiellement évoluer.
      • Mise en ligne en janvier 2021 d’un portail d’offres d’activités sociales et culturelles pour les salariés du secteur de l’emploi à domicile (https://www.asc-loisirs-emploidomicile.fr/).
      • Dispositifs d’action sociale pour accompagner les salariés du secteur en difficulté.