Endiviers en crise, la Région interpelle le ministre de l'Agriculture

La Région Hauts-de-France a réuni hier les représentants de la filière endivière, qui produit à elle seule 95% des endives françaises. Cette filière traverse une crise sans précédent... la Région Hauts-de-France en appelle au Ministre de l’Agriculture mais aussi à la Grande distribution afin que des mesures soient prises pour permettre aux producteurs de passer le cap et continuer à produire.

(c)hanseen
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Cette crise des endiviers est causée par le renouvellement des contrats d’électricité pour 40% à 50% de ses 350 producteurs régionaux. Concrètement, les prix de l’énergie sont multipliés par huit à dix : une facture de 80 000 euros sur une exploitation type en 2022, passerait à 800 000 euros début 2023, « ce qui est tout simplement insupportable économiquement », s'alarme la Région Hauts-de-France.

Une crise d'autant plus inquiétante : la Région produit à elle seule 95% des endives françaises et la France reste le premier producteur mondial d'endives, loin devant la Belgique - son berceau historique - avec une production de 160 000 tonnes par an.

Cet automne, et ensuite l'hiver seront décisifs pour ces 350 entreprises et leurs 4 000 salariés. La Région en appelle solennellement au Ministre de l’Agriculture, dont les services doivent recevoir la filière la semaine prochaine, afin qu’il prenne les mesures d’aide de nature à permettre à ces producteurs de passer ce cap et de continuer à produire. La Région pense notamment aux aides directes et aux PGE relance.

« Les acteurs bancaires, également présents à cette entrevue, ont affirmé leur volonté de soutien à cette filière et espère des mesures décisives de l’État. La Région en appelle également aux acteurs de la Grande distribution afin que ceux-ci prennent toute la mesure des difficultés auxquelles des endiviers sont confrontés. Les charges des producteurs, qui atteignent des niveaux jamais connus, si elles ne sont pas répercutées au niveau du prix d’achat au producteur, risquent d’être fatales. La situation exceptionnelle de cette filière, à laquelle nous tenons tous et qui est emblématique des Hauts-de-France mérite des réponses urgentes et corrélées à la gravité de la situation », précise la Région.