Goincourt : trouver la bonne affaire chez Ocaze

Des particuliers peuvent désormais louer des étagères pour une ou plusieurs semaines afin de vendre divers objets. Un bon plan pour les clients qui apprécient la seconde main et pour le gérant du magasin qui affiche complet.

Sylvain Lesne a ouvert Ocaze à Goincourt, une enseigne indépendante.
Sylvain Lesne a ouvert Ocaze à Goincourt, une enseigne indépendante.

Ouvert depuis début avril sur la zone artisanale des Potiers à Goincourt, Ocaze connaît un succès fulgurant. Ancien étudiant en master de biologie cellulaire, reconverti dans la carrosserie, Sylvain Lesne, 29 ans, le gérant, effectue encore un virage à 360 degrés. Cela faisait un an que ce passionné de brocante cherchait un local dans la région de Beauvais pour y développer un concept exporté depuis quelques années des pays nordiques : la brocante permanente. Et le succès est immédiat.

Louer son stand

« J’ai eu la chance de trouver, grâce à Internet, cette ancienne entreprise de plastique de 400 m² dont l’activité a déménagé sur Beauvais. Je suis heureux car le propriétaire m’a fait confiance sur ce projet », raconte le jeune homme. Concrètement, les clients louent un stand de 1 m de large et de 1,80 m de haut composé de cinq étagères. Ils peuvent y exposer ce qu’ils veulent à part des cosmétiques. Ils ont également le droit de proposer à la vente dix articles textiles au maximum.

Homme, femme, enfant… ils sont religieusement accrochés dans des dressings dédiés, installés dans une partie des anciens bureaux. « Les vêtements sur les stands, ça devient très vite ingérable car les gens regardent mais ne replient pas », justifie-t-il. Des espaces sont aussi consacrés à la puériculture ou aux petits meubles. Du côté tarif, une règle s'applique. Les prix sont fixés à 19 euros la première semaine, à 29 euros pour deux semaines, à 39 euros pour trois semaines et à 49 euros pour quatre semaines, et ce sont les vendeurs qui apposent les étiquettes et décident des prix. À chaque vente, la commission est de 25%.

Du petit mobilier est aussi à la vente.

Lancé il a quelques semaines à peine, le concept connaît un immense succès. Le matin de notre venue, Sylvain Lesne a trouvé comme il pouvait du temps à nous consacrer, accaparé entre exposants qui arrivaient et acheteurs qui passaient en caisse. Ils viennent de la région de Beauvais, de Compiègne, de Creil mais aussi du Val-d’Oise.

100% d’occupation et liste d’attente

Les 123 stands sont tous occupés, ce qui témoigne d’un véritable engouement pour la seconde main et de la fidélité des exposants. Il met également en avant un nouveau concept venu des pays nordiques. « Je mets les nouvelles demandes sur liste d’attente, explique-t-il. Le bouche à oreille a vraiment bien fonctionné. Il y a les gens qui veulent se débarrasser d’un côté et ceux qui veulent faire des achats pas cher ou développer leurs collections de l’autre. C’est une alternative aux ventes en ligne qui sont très chronophages et peuvent réserver des surprises. Comparé à une brocante classique, il ne faut pas se lever de bonne heure, tout exposer, risquer que la météo soit pluvieuse… Ici, il est possible d’exposer de nouveaux objets en remplacement de ceux vendus. »

Petit cheval à bascule à 5 euros, ancien fer à repasser à 5 euros, vêtements pour enfant à 1 euro, transat pour bébé à 8 euros, veste pour femme à 10 euros, cuiseur vapeur à 7 euros, tente pour deux personnes à 7 euros… il y en a pour tous les goûts, les besoins et les bourses. Le succès n’est donc pas prêt de s’éteindre.