Hauts-de-France : bilan de la conjoncture du mois d'août

L’édition de septembre 2020 des "Tendances régionales Hauts-de-France" portant sur l’activité du mois d'août 2020 vient d’être publiée par la Banque de France. Dans les Hauts-de-France, la conjoncture économique est en demi-teinte.

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Réalisée auprès de plusieurs centaines de chefs d’entreprise de la région, l’étude mensuelle permet d’observer qu’au mois d’août, l’activité économique régionale a poursuivi son redressement à un rythme modéré. En effet, le secteur d’activité industrielle de la région a connu une forte progression des niveaux de production. Dans le détail, le secteur des matériels de transport ainsi que celui des autres produits industriels ont enregistré les plus fortes hausses des volumes produits tandis que la production du secteur du bois/ papier/ imprimerie a fléchi.

Les industries agroalimentaires, quant à elles, sont revenues à un niveau de production normal et ce, après trois mois consécutifs de fortes augmentations des volumes. Il reste à noter que dans les services marchands, l’activité et la demande ont enregistré, au mois d’août, une progression plus contenue que celle observée au mois de juillet.

Néanmoins, les dirigeants dans le secteur industriel affichent des doutes : à court terme, face à un carnet de commandes devenu moins fourni, les industriels prévoient un recul de la production (le taux d’utilisation des capacités de production gagne plus de 4 points pour s’établir à près de 74% mais demeure en deçà de sa moyenne de long terme).

Pour les secteurs du bâtiment, de l’industrie et des services « les perspectives pour le mois de septembre font ressortir une relative stabilité de l’activité. Le scénario d’une reprise en “aile d’oiseau” est confirmé, avec une première phase de rebond marquée de l’activité à la faveur du déconfinement, suivie d’une deuxième phase de la reprise plus lente », selon l’étude.

Quant à la production des matériels de transport, elle a, au mois d’août, de nouveau significativement gagné en intensité, grâce à une demande très tonique, tant sur le marché domestique qu’en provenance de l’étranger. L’étude précise que le secteur de l’automobile, porté par la construction automobile et plus encore par les équipementiers, a directement contribué à cette dynamique favorable. Face à cette forte augmentation des cadences, le niveau des stocks est jugé haut. Néanmoins, les carnets de commandes manquent de consistance et conduisent les industriels à annoncer une réduction des rythmes de production pour les prochaines semaines.

Le secteur de l’électronique, de l’électrique et de l’informatique a enregistré, quant à lui, une croissance conséquente de ses volumes, de même ampleur que le mois précédent. Cependant, selon l’étude de la Banque de France « les entrées d’ordre ont nettement reculé ce mois-ci, affectées surtout par le manque de dynamisme du marché domestique. Les chefs d’entreprise envisagent un net repli de l’activité pour les semaines à venir ».

Enfin, l’un des secteurs les plus impactés par la crise de la Covid-19, le secteur du Bâtiment et Travaux publics, reprend des couleurs. Les effectifs devraient être renforcés les mois à venir et les entrepreneurs anticipent une belle reprise de l’activité pour les mois à venir. L’étude note toutefois un bémol pour le secteur des Travaux publics qui prévoit « une nouvelle baisse des prix des devis. »

 

Résumé des résultats pour l’industrie :

Jugement des dirigeants sur le niveau d’activité de leurs entreprises (en pourcentage du niveau jugé « normal »)

 

Jugement des dirigeants sur le niveau d’activité de leurs entreprises (en pourcentage du niveau jugé « normal »).

 

Résumé des résultats pour les services marchands :

Jugement des dirigeants sur le niveau d’activité de leurs entreprises (en pourcentage du niveau jugé « normal »).


Jugement des dirigeants sur le niveau d’activité de leurs entreprises (en pourcentage du niveau jugé « normal »).