Hauts-de-France : une disparité de logements vacants entre les territoires

Dans sa note de conjoncture, l'Insee Hauts-de-France recense davantage de logements vacants dans les zones rurales de la région.

En Hauts-de-France, il y a davantage de logements vacants en ruralité.(c)Norm
En Hauts-de-France, il y a davantage de logements vacants en ruralité.(c)Norm

Avec 2,9 millions de logements en 2020, soit 255 000 de plus qu’en 2009, la région des Hauts-de-France voit tout de même sa population stabilisée. En cause, le vieillissement de la population et « des changements dans les modes de vie conduisant à des ménages plus petits et plus nombreux », constate l'Insee Hauts-de-France.

Cependant, en 2020, près de 229 000 logements sont inoccupés dans les Hauts-de-France, soit 7,8% de l’ensemble du parc. Leur nombre a augmenté en moyenne de 3,4% par an entre 2009 et 2020.

Disparités entre les départements

Si dans le Nord et le Pas-de-Calais le taux de vacance reste proche de celui observé au niveau régional, l'Insee Hauts-de-France constate une vacance des logements plus marquée dans l'Aisne, où la population décline (un logement sur dix est inoccupé en 2020). Dans la Somme, le taux de vacance est aussi supérieure à la moyenne régionale, mais moins marquée que celle de l'Aisne.

Le département de l'Oise se démarque cependant : ce territoire affiche la plus faible part de logements vacants (7,1% en 2020), et reste le seul département de la région à gagner des habitants de façon significative « grâce au rayonnement de la région parisienne », explique l'Insee Hauts-de-France.

Ruralité versus urbanité

La note continue en mettant en exergue la disparité entre les villes et les campagnes : l'institut recense plus de logements vacants dans les zones rurales. En effet, les intercommunalités situées dans les espaces ruraux sont les plus concernées par la vacance de logements. « Le nord de l’Aisne, l’est de la Somme et le sud du département du Nord sont fortement touchés. Les intercommunalités des zones touristiques bordant le littoral restent quant à elles plus épargnées », note l'Insee Hauts-de-France.

À l'inverse, les intercommunalités situées dans les zones périurbaines affichent des taux de vacance plus faibles que la moyenne régionale. C’est le cas notamment dans la partie sud de la région, sous influence de l’Île-de-France, où la part de logements vacants ne dépasse pas 6,7% dans la plupart des intercommunalités. Enfin, les zones plus urbaines présentent généralement une vacance proche de la moyenne régionale.