HOJA, LA START-UP RÉVOLUTIONNE LES TRANSPORTS

HOJA, LA START-UP RÉVOLUTIONNE LES TRANSPORTS

L’idée lauréate du dernier Startup Weekend est aujourd’hui une entreprise. Les quatre fondateurs qui souhaitent sécuriser les voyages en taxi dans les pays en voie de développement s’apprêtent à faire des tests à Kinshasa.

Le 18 mars dernier Ursula Ndombele, Valentin Fontaine, Magalie Bueyasadila et Geoffrey Da Encarnacao remportaient le Startup Weekend. Ils proposaient grâce à une application mobile accessible en 2G et sur une balise GPS de sécuriser les déplacements en taxi. « À Kinshasa, le mode de transport le plus populaire est le taxi, mais les attaques sont nombreuses », raconte Ursula Ndombele. Grâce à Hoja, un utilisateur pourra scanner un QR Code installé sur le pare-brise du taxi et recevoir des informations sur le chauffeur et son véhicule. « Nous avons continué à travailler sur le projet en dehors de nos études et de nos emplois, ça a demandé beaucoup d’énergie, mais cela nous a vraiment permis d’avancer », lance Valentin Fontaine.

TESTS À VENIR

En trois mois, les fondateurs d’Hoja ont fait évoluer leur idée première pour mieux coller aux réalités du marché. « Magali est installée à Kinshasa, elle a pu recueillir des témoignages et faire circuler notre nom. En étant sur le terrain, il y a des choses qui se sont naturellement imposées », explique Ursula Ndombele. En plus de l’application mobile et de la balise GPS, Hoja a développé une application PC à partir de laquelle les propriétaires de taxis vont pouvoir suivre les mouvements de leurs véhicules. « En moyenne, ils gagnent entre 800 et 1 200 dollars par mois. Notre idée est de leur proposer un abonnement mensuel autour de 10 dollars. Le taxi étant un mode de transport très populaire il ne faut pas faire porter le poids d’Hoja sur les usagers », précise-t-elle. Après des partenariats avec Amiens Métropole et Orange, l’équipe d’Hoja s’apprête à rencontrer des représentants de l’Ambassade de France et le gouverneur de Kinshasa. En juillet Ursula Ndombele se rendra sur place pour effectuer des tests en conditions réelles. Si ceux-ci s’avèrent concluants, Hoja pourra alors se jeter dans le grand bain. « Nous commençons vraiment par le marché le plus difficile, nous avons dans l’idée de nous étendre à d’autres pays d’Afrique mais aussi en Amérique du Sud, où les problématiques sont sensiblement les mêmes », ajoute Ursula Ndombele. En septembre, Hoja intégrera l’incubateur installé au Quai de l’innovation et pensera alors à l’industrialisation de son procédé. Une étape cruciale pour laquelle l’entreprise aura besoin de soutien. « Nous lancerons une campagne de crowdfunding », sourit Valentin Fontaine.