Intelligence économique : une démarche collective de l’entreprise

L’information stratégique influe sur la prise de décision et par conséquent sur la performance de l’entreprise. Dans un contexte de guerre économique, comment un dirigeant peut-il maîtriser et protéger les données de son entreprise? La rencontre proposée par la CCI de l’Aisne a permis aux participants d’aborder la question de l’intelligence économique sous un angle très concret.

Les intervenants ont donné des pistes et des réponses très concrètes aux chefs d’entreprises présents dans l’amphithéâtre de la chambre d’agriculture de Laon.
Les intervenants ont donné des pistes et des réponses très concrètes aux chefs d’entreprises présents dans l’amphithéâtre de la chambre d’agriculture de Laon.
Les intervenants ont donné des pistes et des réponses très concrètes aux chefs d’entreprises présents dans l’amphithéâtre de la chambre d’agriculture de Laon.

Les intervenants ont donné des pistes et des réponses très concrètes aux chefs d’entreprises présents dans l’amphithéâtre de la chambre d’agriculture de Laon.

La circulation de l’information dans l’entreprise peut s’analyser sous deux angles : « L’information qui sort et ne le devrait pas » et « l’information qui entre et que nous ne savons pas comment trouver ». C’est en termes que le président de la CCI de l’Aisne, Charles Ribbe, a ouvert la rencontre organisée à Laon, le 21 septembre, sur le thème : “Les données sont un actif précieux de votre entreprise”. Sur l’aspect défensif, “savoir sécuriser son information stratégique”, les premiers à prodiguer quelques conseils, souvent de bon sens, ont été les représentants de la gendarmerie nationale et de la Direction générale de la sécurité intérieure. Le guide “Entreprises : guide de bonnes pratiques pour assurer la protection de vos informations stratégiques”, édité par la préfecture de région pour assurer la protection des informations stratégiques de l’entreprise, reprend ces différents points sous forme de fiches.

Compréhension…

Abordée sous un aspect offensif cette fois, la question de la “connaissance de l’environnement” par le chef d’entreprise a été traitée par Thibault Renard, responsable « intelligence économique » de CCI France. Comment, sur des salons ou lors de colloques, obtenir l’information utile tout en restant dans un cadre légal et sans livrer soi-même des informations capitales qui pourraient intéresser les concurrents ?

Pour « capter » l’information, plus qu’une attitude de « veille » jugée trop passive, l’intervenant a recommandé « une démarche d’investigation ». Nina Quelenis, responsable de la cellule veille du pôle de compétitivité Industries et Agro-Ressources IAR), a porté témoignage de l’appui apporté par le pôle aux chefs d’entreprise dans la préparation aux salons. Autre aspect évoqué, celui de l’influence que peut exercer le chef d’entreprise sur son environnement et les actions de lobbying, « à la portée de toutes les PME » a témoigné le président Charles Ribbe.

Action

Après la protection et la compréhension, la réflexion a porté sur le dernier des trois piliers sur lesquels repose l’intelligence économique, à savoir l’action. Les intervenants ont présenté des méthodes et des outils qui facilitent la mise en place d’une intelligence économique au sein d’une entreprise, des logiciels gratuits ou payants aux médias sociaux. Concernant son image, « l’entreprise peut se trouver dans une situation où elle ne contrôle plus l’information ». Le constat a été posé et la recommandation, passée : une sensibilisation à l’utilisation des réseaux sociaux s’impose.

Graziella BASILE