Junior UTC : les compétences des élèves ingénieurs au service des entreprises

C'est un réseau qui existe depuis plus de 40 ans. Administrée par des élèves ingénieurs de l’Université de Technologie de Compiègne, l'association Junior UTC est affiliée à la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (CNJE) : les élèves de l'Université peuvent contractualiser des missions avec les entreprises en quête de compétences.


33 membres gèrent la Junior UTC. (c)Junior UTC
33 membres gèrent la Junior UTC. (c)Junior UTC

« Travaillez aujourd'hui avec des ingénieurs de demain ». Cette maxime choisie par la Junior UTC - la Junior entreprise de l'UTC - résume parfaitement ses actions et l'essence de sa création. L'objectif de cette association ? « Mettre en relation les entreprises et les étudiants de l'UTC », explique Salomé Lasne, étudiante à l'UTC et responsable communication et marketing de la Junior UTC, parmi les 33 membres actifs. Et la mission de l'association est de répondre aux besoins de professionnels grâce aux étudiants compétents de l’établissement.

Au nombre de 4 700, ces étudiants volontaires sont prêts à relever tous les défis. « Nous signons des contrats de prestation avec l'entreprise et la mission peut durer quelques heures, des jours, des mois ou même une année, continue Salomé Lasne. Il faut une plus-value pédagogique qui rentre dans le cadre des cours et c'est une bonne façon d'acquérir de l'expérience pour nous mais aussi d'apporter des solutions aux entreprises. » 

Ces missions rentrent aussi dans le cadre de leur apprentissage. Par exemple, « en mécanique, nous avons pu accompagner des missions de modélisation et de dimensionnement. Nous pouvons proposer des études de faisabilité, du dimensionnement, de la modélisation, du prototypage et des simulations, de l'aide vers l'industrialisation ou encore de la conception d'architecture électronique et informatique », détaille la jeune, et déjà très professionnelle, chargée de communication.

Un partenariat gagnant-gagnant

Ouverts à diverses missions, ils opèrent dans toutes les entreprises. Adaptés à leur cours, les secteurs des missions à la fois ciblés et larges : informatique, mécanique, génie des procédés, génie biologique et génie urbain. Et surtout : « nous sommes formés aux dernières technologies et nous sommes ancrés dans la société actuelle », précise judicieusement Salomé Lasne.

Tellement ancrés que cette association d'étudiants ingénieurs propose aux structures de toutes les tailles d'évaluer leur empreinte environnementale actuelle, à identifier les domaines d'amélioration et à élaborer un plan pour réduire leur impact grâce à l'Eco Conception et l'ACV simplifié. Autre atout et non des moindres : « l'UTC possède un FabLab qui met à disposition un parc machine diversifié et un matériel de pointe afin de concevoir des prototypes de qualité. », note-t-elle.

De réelles compétences

Suivis par leurs professeurs, les étudiants co-construisent un projet avec les entreprises. Et si l'association réalise certaines missions, elle recherche activement des entreprises désireuses de donner l'occasion à ces futurs ingénieurs de pratiquer leurs compétences. Du côté des demandes, les secteurs de la mécanique et de l'informatique sont les plus sollicités, a contrario des filières du génie urbain, biologique et du génie des procédés. Pourtant, « le génie biologique permet aux étudiants d'appréhender la conception et le développement des matériaux tissulaires ou des dispositifs mécaniques bio-compatibles pour la réparation et la reconstruction médicale. Ils sont également capables d’organiser et d’améliorer les outils de production dans les industries alimentaires et les agro-ressources », explique Salomé Lasne.

De même, ces jeunes ancrés dans la société de la filière génie des procédés sont formés « aux grands défis de notre siècle », selon la chargée de communication, qui sont la maîtrise de l’énergie, utilisation optimale des matières premières, limitation et traitement des atteintes à l’environnement. Une filière assurément tournée vers l'avenir de l'industrie, à l'heure de la réindustrialisation du pays.

Les compétences des élèves ingénieurs sont tout de même reconnues : depuis 1982, plus de 1 500 missions ont été contractées. Et s'ils sont actuellement étudiants, ils deviendront les ingénieurs de demain, dans un avenir pas si lointain : ils seront diplômés d'ici un à trois ans. Alors, dans ce cas, embaucher un étudiant pour une mission possède, finalement, un sens... La Junior entreprise de l'UTC prouve alors que la jeunesse peut être performante, innovatrice et compétente.