La CC2V : un tremplin pour l'économie locale

Au nord-est du département de l'Oise, la Communauté de communes des Deux Vallées (CC2V), 16 communes et 24 000 habitants, agit en faveur de l'économie locale. Semi-urbaine, elle fructifie ses offres pour les entreprises locales et reste attractive pour dynamiser son territoire.

Jean-Guy Létoffé et Hassan Fasseh sont convaincus que la pépinière d'entreprises est une réelle chance pour les entreprises locales.
Jean-Guy Létoffé et Hassan Fasseh sont convaincus que la pépinière d'entreprises est une réelle chance pour les entreprises locales.

L’attractivité des territoires est l’un des grands enjeux des collectivités. Concept multidimensionnel, cette attractivité varie selon les objectifs et des caractéristiques de chaque collectivité. Et pour se développer, elles possèdent plusieurs cordes à leur arc. Du côté de la CC2V, l’un de ses objectifs est d’accompagner les chefs d’entreprise à concrétiser leur projet pour s’installer de façon pérenne sur le territoire et d’en attirer d’autres pour développer des projets et, in fine, créer de l’emploi. « La création d’emplois sur le territoire c’est aussi un objectif et une belle réussite pour nous, confie Jean-Guy Létoffé, vice-président de la CC2V, en charge de l’économie et maire de Ribécourt-Dreslincourt. Depuis plusieurs années, nous mettons en place différentes actions pour justement pérenniser les entreprises et nous travaillons en collaboration avec toutes les communes. Nous sommes une terre industrielle mais qui est en péril. Il faut développer d’autres secteurs d’activité. »

Pépinière et activités économiques

Dans ce sens, la collectivité a lancé, en 2012 à Longueil-Annel, une pépinière d’entreprises « pour aider les créateurs et repreneurs d’entreprise à développer leur projet grâce au loyer modéré, aux conseils prodigués, aux échanges créés et aux services mutualisés », indique Hassan Fasseh, chargé de mission développement économique. « C’est un accompagnement important car ils ne se sentent pas isolés et se rencontrent entre-eux, c’est un premier réseau et un tremplin considérable. L’entreprise peut y rester quatre ans maximum », continue-t-il. Au total, la pépinière regroupe neuf bureaux (de 10 à 20 m²), sept ateliers (de 26 à 109 m²), un espace de co-working, une salle de réunion et une salle de pause. Pour l’heure, trois ateliers et deux bureaux sont encore disponibles.

Et les facteurs susceptibles d’attirer les entreprises sont nombreux tout en se devant d’être circulaires. Si une entreprise propose un service ou recherche de la main-d’œuvre, elle ne peut pas, cependant, se dispenser d’infrastructures suffisamment efficaces. Dans cette logique circulaire, et toujours dans l’objectif de pérenniser les activités sur le territoire, la CC2V va créer une nouvelle zone d’activités, le parc d’activités des Deux Vallées, située à Longueil Annel, dans le prolongement de celle de Thourotte, qui devrait voir le jour d’ici la fin du mandat. Ce parc comptera entre 15 et 20 parcelles maximum, sur une superficie de 19 ha.

Pérenniser c’est aussi soutenir. Post-confinement, grâce au Plan de relance de la Région Hauts-de-France, un fonds de 150 000 euros (dont 50 000 euros émanant de la CC2V) a été débloqué – géré par le réseau Initiative Hauts-de-France – pour les entreprises de tout le territoire. Une deuxième enveloppe de 50 000 euros sera octroyée sous forme de subventions de secours, de l’ordre de 1 500 euros, destinées à pallier les difficultés des chefs d’entreprise qui justifient d’une baisse de plus de 50% de leur chiffre d’affaires.

D’autres initiatives marquent cette politique économique volontariste de cette communauté de communes qui mise sur la notion de territorialité. « Il faut fonctionner à l’échelle du territoire pour une cohérence et une attractivité plus efficace », concède Jean-Guy Létoffé. Le développement du circuit court, à l’échelle du Pays de Sources et Vallées en est un exemple. Depuis quelques années, les communes se sont associées pour impulser des initiatives chez les maraîchers de ce grand territoire. L’objectif ? Créer une nouvelle forme de ventes, celle des circuits courts, pour « faire changer les habitudes », note Jean-Guy Défossé qui considère qu’ « en tant que collectivité, nous devons être moteurs. » Visite de magasins fermiers, mise en place d’une association de producteurs… autant d’actions qui visent à créer un cercle vertueux économique, social et sociétal.