La centrale d'achat public s'ouvre à d'autres horizons

« Cap'Oise Haut-de-France se porte bien. » Tels sont les mots encourageants et positifs de l'actuel président Didier Jeudon, ancien industriel à la retraite élu en 2018 et succédant à Jérôme Bascher, devenu quant à lui sénateur. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes : en quatre ans, les commandes ont triplé, le chiffre d'affaires et les effectifs ont doublé. « Vous avez prouvé qu'on peut faire de l'économie d'échelle », note, quant à lui, Jérôme Bascher.

Une belle dynamique pour cette centrale d'achat public lancée par le Département de l'Oise en 2009 et longtemps sous tutelle. Après s'être étendue et régionalisée jusqu'à servir les collectivités des Hauts-de-France, elle se gère aujourd'hui seule... et son nouveau déménagement représente ces nouvelles perspectives et nouveaux projets. « Nous travaillons avec les métropoles, les agglomérations mais aussi les petites communes, et les très petites. Notre proximité fait notre force », considère Didier Jeudon. Sans mise en concurrence et sans adhésion préalable, cette centrale se veut une solution « pertinente » des achats publics, avec des prix bien plus compétitifs quand les achats sont mutualisés.

Désormais, Cap'Oise Hauts-de-France est installée dans un bâtiment de 900 m² (contre 250 m² auparavant), à Allonne, aux portes de Beauvais, où 30 collaborateurs y sont installés. En location depuis février 2022, la structure va acquérir ce bâtiment d'ici la fin de l'année, preuve de son ancrage régional. « C'est une grande évolution ! », continue le président.

À la conquête de nouveaux marchés

Cette association de gouvernance publique, soumise au code des marchés publics, symbolise l’esprit libre de l’achat mutualisé. Mobilier, produits alimentaires, informatique, peinture, équipements électroniques… la centrale gère les achats récurrents quotidiens des établissements publics. La structure continue son évolution en région : depuis le mois de mars, le marché des denrées alimentaires (épicerie sucrée, salée, surgelés, crèmerie, fruits, légumes, boucherie, volaille, charcuterie, boissons, etc.) s’est étendu sur le département du Nord.

Et avec sa connaissance des secteurs et des communes, la structure réussit à capter une clientèle très large et à s’adapter à tous types d’interlocuteurs : enseignement supérieur, bâtiments publics, bailleurs sociaux, bâtiments publics, etc.

« Les achats groupés ont encore plus d'impact aujourd'hui, au vu du contexte économique actuel, précise encore Didier Jeudon. C'est une économie de partage pour faire face aux enjeux économiques et écologiques de demain. Nous avons fait le choix de la proximité. » Sa force ? L’association veille à écouter les acheteurs publics et à les accompagner, territoire par territoire.

À tel point que ce nouveau déménagement modélise aussi les nouvelles perspectives économiques. Dès 2023, la structure partira à la conquête de nouveaux marchés « parce que nous avons des demandes », note le président. La centrale d'achat public s'étendra à la Normandie, au nord de l'Île-de-France et à la région Grand Est... et avec un nouveau nom, La Centrale d'achat public des territoires. « La structure a grandi et a pris son envol aujourd'hui, déclare Nadège Lefebvre, présidente du Conseil départemental de l'Oise. Faisons confiance aux élus locaux car quand les élus travaillent pour eux, ça fonctionne très bien. »

Avec ces nouveaux marchés, Cap'Oise Hauts-de-France compte étendre cette économie d'échelle et prouver qu'elle fonctionne.