La conserverie voit double

La conserverie ne cesse de séduire de nouveaux gourmets.
La conserverie ne cesse de séduire de nouveaux gourmets.

Installée à Argoules (Somme) depuis 1990, la Conserverie Saint-Christophe vient de s’agrandir. Sa surface est de 1 500 m2 contre la moitié auparavant. Familiale, elle compte pour le moment 20 salariés. Dans les prochains mois, un musée de la conserverie devrait ouvrir.

La conserverie ne cesse de séduire de nouveaux gourmets.

En 1990, Éric Van Oost fonde la Conserverie Saint-Christophe. En 2006, elle est la proie des flammes. L’activité est déplacée dans un bâtiment neuf. C’est la surface de ce bâtiment qui vient d’être doublée : un investissement de 500 000 euros. L’entreprise, toujours dirigée par Éric Van Oost, épaulé par son fils Simon, commercial, a de multiples projets.

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« Nous avons créé un couloir de circulation afin de pouvoir faire découvrir nos installations au grand public, expliquent le père et le fils. Pour nous, c’est un devoir. Vers 2018-2019, un musée de la conserverie devrait être créé pour faire connaître ce savoir-faire qui n’est pas très répandu. Il est important de le montrer. Notre zone de stockage est aussi plus conséquente. » La conserverie connaît une belle progression de son activité grâce au travail à façon. Celui-ci représente désormais 30% de son chiffre d’affaires. Par exemple, des agriculteurs des Hauts-de-France et de Seine-Maritime demandent à la conserverie de travailler leur viande (bœuf, mouton, porc, poule, chèvre…), de la cuisiner, de la stériliser, pour ensuite la vendre à la ferme ou dans des magasins. « Les agriculteurs se rendent compte que la vente directe apporte un beau complément de revenus », soulignent-ils. Mais le principal de l’activité, c’est la vente des produits et plats cuisinés en bocaux : 70 produits différents sont proposés. Citons les grands classiques comme le potjevleesch (petit plat de viande en flamand) aux quatre viandes (lapin, veau, poulet et porc). « Ça se mange froid avec des frites et une bonne bière. Nous avons vraiment la réputation de proposer des plats du Nord. Nous aimons les faire découvrir dans toute la France », explique Simon.

Des spécialités qui plaisent partout en France

Autres spécialités : la carbonate flamande, le waterzoï, la blanquette de veau, mais aussi le confit d’endives, d’oignons, des salicornes (au vinaigre, au naturel ou en soupe), des coques, des asters, de la soude maritime, du pâté picard avec des morceaux de viande de porc mais sans le foie… 20% du chiffre d’affaires est réalisé par la vente directe en magasin à Argoules, à Wimereux (depuis un an et demi) et au Touquet (ouvert depuis trois ans). « Pour nous, c’est important d’avoir et de garder un contact avec le client final pour connaître son ressenti et ses attentes. Nous avons toujours cherché à faire dans le haut de gamme », confie Éric Van Oost. 48% des ventes sont enregistrées auprès des professionnels (grandes surfaces, épiceries, jardineries). Au total, environ 400 revendeurs sont recensés dans toute la France. Et leur nombre est sans cesse en augmentation car la demande est forte. Les produits régionaux sont à la mode et les consommateurs aiment savoir comment ils sont fabriqués. Les clients peuvent compter sur la Conserverie Saint-Christophe pour les informer et les régaler.