La DDPP protège les consommateurs

La Direction départementale de la protection des populations protège les consommateurs.
La Direction départementale de la protection des populations protège les consommateurs.

La Direction départementale de la protection des populations protège les consommateurs.

Présente dans chaque département métropolitain depuis plus de 50 ans, la Direction départementale de la protection des populations, depuis le 1er janvier 2010, dépend du préfet et exerce des missions pour trois ministères : Agriculture, Environnement et Économie.

La sécurité alimentaire et la protection animale sont une des activités les plus importantes. Thierry Pollet, directeur général adjoint dans la Somme, détaille les actions de contrôle : « Les fonctionnaires contrôlent et veillent au bon état sanitaire des installations classées “élevage ” (qu’il s’agisse de volailles, de porcs, de bovins, de chiens, etc.) et, bien sûr, des abattoirs. La DGCCRF, dépendant du ministère de l’Économie, se préoccupe des crédits pouvant être souscrits en abusant de la faiblesse de certaines personnes, de la répression des fraudes, du droit pénal de la consommation, du démarchage, des taxis, esthéticiennes, plombiers. En fait, toutes les professions qui s’adressent aux consommateurs, sans oublier les aires de jeux installées dans les communes. Cela concerne aussi la publicité mensongère, le trafic de véhicules d’occasion. Nous avons un accueil ouvert deux jours par semaine au cours desquels le public abusé est reçu. » La DDPP s’intéresse aussi à la sécurité non alimentaire. On comprend ainsi mieux son appellation qui, il y a peu d’années, était encore DSV (Direction des services vétérinaires), étant donné ses nouvelles missions, plus pointues et plus diverses. Chaque département procède de la même manière pour les contrôles de toute nature.

Qualité et sécurité alimentaire sont au cœur des missions

Samuel Caron est responsable du service des contrôles sanitaires des aliments, y compris des établissements fabriquant des boissons, comme les cidreries, brasseries, distilleries, présents dans les trois départements picards. Une brigade régionale spécialisée, appartenant à la DGCCRF, contrôle l’origine réelle du produit et aussi le champagne produit dans l’Aisne. Comme il le précise, « tout ce qui s’ingère en dehors des médicaments ! La mission commence dans les abattoirs, nous en avons cinq en Picardie, dont un seul dans la Somme. Dès que ses portes sont ouvertes, des agents de l’État sont présents pour vérifier le bien-être animal, c’est-à-dire son état général, ses conditions de transport et d’abattage, la salubrité des carcasses qui sont palpées. Nous vérifions l’absence de parasites, tout cela se passant en présence d’un vétérinaire inspecteur. Trois personnes sont dédiées à cette mission stratégique qui est le début de la chaîne alimentaire ». Le service sécurité alimentaire se déplace dans les industries de transformation de nourriture pour les humains et les animaux. L’alimentation animale est très surveillée, car nous mangeons des œufs et buvons du lait ! Samuel Caron poursuit : « En fonction de la sensibilité de l’aliment, des risques encourus pour la santé, nous contrôlons de deux fois par an à une fois tous les cinq ans, et ce, de manière inopinée. » Les vendeurs des produits (restaurants, métiers de bouche, friteries ambulantes ou non, restauration rapide, cantines scolaires et d’entreprises, maisons de retraite et hôpitaux, grandes et moyennes surfaces, étals de marchés…) sont également contrôlés. Thierry Pollet rappelle : « Les visites concernent aussi la salubrité des locaux et l’affichage de l’information au consommateur. En cas de manquement aux règles d’hygiène, l’établissement reçoit un avertissement, puis, si nécessaire, une injonction et/ou une fermeture administrative. Un contrôle sur deux est correct. Certaines infractions sont soumises à délits et jugées par le tribunal correctionnel. »

La DDPP délivre les agréments et gère les crises

Avant d’ouvrir une activité de denrées alimentaires, il est obligatoire de déposer un dossier, de même pour exporter des produits. Un dossier doit être également déposé dans chaque pays importateur. Ce certificat d’exportation est un gage de conformité pour le produit. La DDPP Somme en a délivré 2 700, soit 20% de plus qu’en 2015. Samuel Caron, dans son service, a aussi la gestion des crises : « Une intoxication alimentaire est décrétée collective à partir de deux personnes ayant les mêmes symptômes. Le médecin prévient l’ARS (Agence régionale de santé), qui nous mandate pour faire les analyses et trouver les causes de l’intoxication. Nous en avons une douzaine par an. Neuf agents contrôlent tous les secteurs alimentaires dans la Somme, hors abattoir. » Quarante personnes exercent à la DDPP, dont dix qui s’occupent de tout ce qui est santé et protection de tous les animaux sans exception. L’objectif est que la prophylaxie soit respectée. Des mandats sont délivrés à des vétérinaires libéraux qui remontent si besoin les problèmes. Des inspecteurs vont sur le terrain pour vérifier l’état des animaux ; c’est l’occasion de faire de la prévention auprès des propriétaires. Cette démarche est accompagnée par la Chambre d’agriculture.

En 2016, il y a eu 1 750 contrôles

Garagistes, marchands de jouets, éleveurs de bovins, restaurateurs ont été visités ; 130 PV et 190 mises en demeure ont été infligés. Dans l’Oise, la Direction a réalisé 678 contrôles dans le secteur alimentaire et a délivré 731 certificats export alimentaires. Dans chaque département métropolitain, des expertises sont effectuées dans toute entreprise utilisant de la peinture, de la teinture, des produits chimiques, quel que soit le secteur d’activité, y compris le vestimentaire, le cuir, les tissus, etc. Ce travail de fourmi effectué par des contrôleurs compétents ne peut que nous rassurer car nous consommons au sens large du terme.