La désertification médicale : une convention est signée

Le Département de l’Oise et la CPAM rassemblent leurs compétences pour lutter contre la désertification médicale.

Marc-André Azam et Nadège Lefebvre.
Marc-André Azam et Nadège Lefebvre.

Nadège Lefebvre, présidente du Conseil départemental de l’Oise et Marc-André Azam, Directeur général de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de l’Oise ont signé une convention pour lutter plus efficacement contre la désertification médicale, le 21 février. L’objectif ? Attirer plus de professionnels de santé sur le territoire et permettre à chaque habitant du département de l’Oise de bénéficier d’un médecin traitant et le consulter dans des délais raisonnables.

Ce partenariat permettra également d’établir une cartographie des professionnels installés et des besoins recensés sur l’ensemble du territoire afin d’accompagner les médecins ainsi que les élus locaux inquiets face à cette désertification médicale.

Les moyens mis en place par le Département

Pour ce faire, le Département met les moyens financiers. L’aide financière à l’installation pour les jeunes diplômés s’élève à 1,5 million d’euros, notamment pour l’aide à la première installation en libéral des médecins généralistes, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, masseurs kinésithérapeutes et orthophonistes.

Le Conseil départemental investit aussi un million d’euros pour les prêts à taux zéro pour la première installation de ces professionnels de santé dans une zone de désertification médicale, d’un montant allant jusqu’à 50 000 euros par professionnel, pour une durée de deux à cinq ans.

Une bourse d’étude jusqu’à 1 200 euros par mois est octroyée pour les étudiants en avant-dernière et dernière année d’étude en échange d’un engagement d’installation dans l’Oise de cinq ans.

La CPAM de l’Oise se mobilise

De son côté, la CPAM de l’Oise apporte un soutien technique. Elle a développé un outil de diagnostic statistique permettant d’identifier avec précision les zones en situation de fragilité et d’établir un portrait de la population. Les données récoltées sont partagées avec les porteurs de projets des Maisons de santé pluridisciplinaire (MSP), des Centres de santé et des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) dans le but de diriger au mieux les projets.

Cet accompagnement personnalisé porte aujourd’hui ses fruits : le département compte déjà neuf MSP conventionnées avec l’Assurance Maladie et neuf Centres de santé conventionnés, auxquels s’ajoutent cinq projets en cours d’élaboration.