Consommation

La Fnac et La Bourse aux livres lancent un service de reprise de livres

Le groupe Fnac-Darty a déployé depuis la mi-juillet dans toutes les Fnac en France métropolitaine, en partenariat avec la start-up française La Bourse aux Livres, un nouveau service de reprise de livres. Ce nouveau dispositif vertueux allie les principes de revalorisation des produits et d'augmentation du pouvoir d'achat par la revente.


À Creil, le service de seconde main des livres se trouve au centre du magasin.
À Creil, le service de seconde main des livres se trouve au centre du magasin.

La seconde main s'invite de plus en plus au cœur de la consommation quotidienne. Si les produits d'ameublement, de bricolage ou de décoration sont depuis longtemps dans le panier de la seconde main - et récemment les vêtements - les produits culturels accélèrent leur avancée dans ce domaine. Et c'est ce que propose le groupe Fnac-Darty en partenariat avec La Bourse aux livres - plate-forme 100% française pour vendre ses livres, lancée en 2019. Clients ou non de la Fnac, les Français peuvent désormais faire expertiser la valeur des livres qu'ils ne souhaitent pas conserver, venir les déposer en magasin directement auprès des libraires Fnac afin qu'ils soient revendus au meilleur prix. Testé depuis la fin octobre à Paris, il est désormais déployé dans toute la France. « Ce projet a pour vocation d'être pérenne, précise Katell Bergot, directrice "Seconde vie" chez Fnac-Darty. C'est un projet de consommation durable. Nous le faisons déjà avec une offre de produits reconditionnés pour l'électroménager et les PC, nous soutenons donc naturellement la seconde main pour les livres, sachant que c'est un marché dynamique. »

Dynamique, ce marché l'est : 60% des Français sont prêts à acheter des livres de seconde main et à revendre leurs livres... mais les plates-formes sont moins connues et moins mises en avant que pour le reste des produits du quotidien, le livre étant encore victime de sa notoriété comme produit culturel « noble ». Grâce à ce partenariat, la Fnac renforce ainsi son offre de seconde vie sur les produits culturels qui rencontrent de plus en plus d'adeptes. Ce partenariat est aussi un vitrine pour cette philosophie de vie. « L'idée est d'instaurer une durabilité des livres, note encore Katell Bergot. On remarque que les gens veulent donner leur livre et la consommation a changé, on ne garde plus son livre une fois lu. Nous avons remarqué que la demande des clients augmentait, les gens venaient à la Fnac pour demander une reprise. » Cette démarche est solidaire : la Fnac ne gagne pas d'argent et trois euros sont reversés sur la carte fidélité, pour chaque colis de livre déposé.

Une application simple

Alors, comment ça fonctionne ? À la Fnac de Creil, le service est mis en place et déjà de nombreux clients déposent leur colis. Il suffit de télécharger l'application "Bourse aux livres" et de cliquer sur le partenariat avec la Fnac. Ensuite, il faut choisir entre l'achat et ou la vente de livres pour constituer un panier. Du côté de la vente, en scannant les codes barres des livres, le panier se remplit (il faut un panier de minimum 10 euros). Une fois le panier plein, une bordereau à imprimer est envoyé, puis à coller sur le colis. Le colis est à déposer dans la Fnac de son choix. Ensuite, la Bourse aux livres prend le relais en choisissant le prix de vente, selon le marché. Quand un livre est vendu, les consommateurs reçoivent un message et une cagnotte sur la plate-forme. Du côté de l'achat, il suffit de cliquer sur les livres choisis et d'acheter directement via l'application. « C'est très simple et très rapide, explique Hélène Charles, directrice de la Fnac de Creil. Une fois le colis déposé, nous gérons tout en interne. Cette simplicité permet vraiment une utilisation pour tout le monde. Nous remarquons qu'en moyenne les colis ont une valeur de 30 euros, soit à peu près 13 livres. » L'action reste solidaire : si les livres ne sont pas vendus, ils seront donnés à une association. 

L'application est simple d'utilisation.

Économique, promouvant l'accessibilité aux produits du quotidien, propulsant une philosophie de vie, impactant sur les changements de consommation et donc sur la société, écologique... la seconde main est un mouvement positif, si, pérenne, impulse un mouvement vertueux.