La ministre Carole GrandJean en visite à l'école O'Tech Sud Oise

Première école de ce type dans le département, O'Tech Sud Oise, présidée par Laurent Bataille, PDG de Poclain Hydraulics à Verberie, a été impulsée par deux autres industriels de la région, Didier Lézier, président de constructions mécaniques de Chamant, et Emmanuel Omont, directeur de Safran Aerosystems à Compiègne. Cette école de production dispose de deux sections d'apprentissage, usinage et chaudronnerie, et forme des jeunes du CAP au Bac pro. L'innovation réside dans la formation : les élèves apprennent différemment. Entre le lycée professionnel et le monde de l'industrie, l'école de production forme les jeunes sur des machines, dans un atelier, à raison de 24 heures par semaine, le reste étant consacré aux cours théoriques.

Aujourd'hui, l'école accueille la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels. Elle visitera les plateaux techniques de l’école qui propose des formations en chaudronnerie et en usinage, puis rencontrera des élèves et leurs enseignants, avant d’échanger avec les représentants de la fédération des écoles de production.

Vers la réindustrialisation

Cette école est d'une innovation telle qu'elle rentre dans le schéma de réindustrialisation de la France, formant ainsi ses propres talents. La ministre chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, s'était en effet rendue, le 23 novembre 2021, à O'Tech Sud Oise, et avait annoncé le soutien de l'État dans le cadre du plan France Relance. Lauréate de l'AMI, l'école a bénéficié du fonds d'accélération des investissements industriels. Elle avait aussi affirmé « un effort total d'un peu plus de cinq millions d'euros qui va s'intensifier dans les prochaines années » pour l'implantation de ce écoles de production.

En France, à l'heure actuelle, la Fédération Nationale des Écoles de Production est un réseau d’établissements privés d’enseignement technique professionnel, qui compte actuellement 56 écoles, préparant près de 1 500 jeunes de 15 à 18 ans à des diplômes professionnels d’État (CAP, Bac pro). Basées sur une pédagogie innovante qui met les élèves en situation réelle de production, ces écoles ont été reconnues par l’État dans le cadre de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Dans le département, le territoire Creil Sud Oise réfléchit à une future implantation.