La pépinière d'entreprises L'Ouvre-Boîte arrive à Compiègne

Lancé en 2013 à Marseille par les Apprentis d'Auteuil, le dispositif L'Ouvre-boîte accueillera la première promotion des Hauts-de-France, à Compiègne, au mois de mai. L'objectif ? Accompagner des jeunes de 18 à 30 ans, peu ou pas qualifiés rencontrant des difficulté d'insertion professionnelle, à créer leur entreprise. Avec une idée et de la motivation, ce dispositif casse les codes classiques et révèle les compétences et qualités de chacun, en utilisant une pédagogie vivante et adaptée. En plein développement, les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 14 avril.

La pépinière d'entreprises L'Ouvre-Boîte arrive à Compiègne

Révéler le potentiel, travailler sur les croyances limitantes pour, in fine, structurer, tester et consolider un projet de création d'entreprise. Tels sont les objectifs de la pépinière d'entreprises L'Ouvre-boîte des Apprentis d'Auteuil, fondation catholique reconnue d’utilité publique qui s’engage et agit pour les jeunes confrontés à des difficultés depuis plus de 150 ans, implantée partout en France dont à Compiègne et Beauvais. Une opportunité pour les jeunes qui n'ont pas de diplôme et peu d'expérience professionnelle. « Pour certains, le système scolaire ne convient pas ou d'autres connaissent des difficultés sociales, note Antoine Ferchaud, responsable de L'Ouvre-boîte de Compiègne et ancien entrepreneur engagé qui se définit comme un "entre donneur". Mais ce n'est pas pour autant qu'ils n'ont pas de compétences ni de qualités. Notre objectif est de révéler les talents. » Un dispositif résolument humain participant, de surcroît, activement à l'économie locale.

Si le lancement est prévu au mois de mai, L'Ouvre-boîte est en plein développement et recherche 12 jeunes du bassin compiégnois, noyonnais et creillois, qui intégreront la première promotion des Hauts-de-France, pour une durée de sept à douze mois. Et pour se faire connaître auprès des jeunes, l'association organise des réunions au cœur des quartiers (voir encadré) ou rencontre les jeunes directement dans les centre commerciaux ou autres lieux de vie. Et le succès de cette pépinière est révélée à travers des chiffres témoignant d'une insertion positive : pour les cinq pépinières ouvertes en France, sur 189 bénéficiaires, 89% ont une sortie positive et 57% deviennent entrepreneurs.

Une pédagogie adaptée

Du côté de l'accompagnement, la pédagogie se veut vivante et personnalisée. Les grandes bases économiques apportent une formation théorique mais tout repose sur la posture entrepreneuriale, le travail en équipe et la vision du projet. « Une fois qu'ils intègrent le dispositif, on leur montre qu'avec un peu de confiance et une vision du projet, on avance », précise encore Antoine Ferchaud.

La formation en elle-même, d’une durée de sept mois minimum, est prise en charge à 100% et elle est dispensée par des formateurs spécialisés, des entrepreneurs et des experts. « Elle permet au jeune de construire son projet, acquérir une solide connaissance du monde entrepreneurial et développer des compétences indispensables (apprendre à monter un business plan, maîtriser les fonctions d’un
chef d’entreprise...) »
, explique encore le responsable. À la fin du parcours, le créateur confronte son projet à la réalité du marché à travers une mise en situation : soit il crée son entreprise, soit il intègre un autre dispositif pour faire mûrir son projet, soit il retourne à l'emploi.

Et rien ne vaut un retour d'expérience pour concrétiser son idée. Pour ce faire, les jeunes rencontrent des personnalités inspirantes dans tous les domaines pour montrer, finalement, qu'avec de la motivation, certaines bases théoriques peuvent être acquises à tout moment de la vie.

Un travail collectif

Le dispositif de L'ouvre-boîte s'intègre totalement dans l'économie locale grâce aux nombreux partenaires qui le suivent, tant financièrement qu'opérationnellement. Le travail en commun, réalisé avec Pôle emploi, Proch'Emploi, Cap Emploi et la Mission locale, source les profils potentiels. D'autres partenariats lient ce projet au territoire : à Compiègne, la Ville met à disposition des locaux pour organiser des réunions d'information, le Pôle Entrepreneurial de l’UTC de Compiègne et le réseau Entreprendre Picardie sont quant à eux partenaires du projet.

(de g. à dr.) Antoine Ferchaud, responsable de L'Ouvre-boîte de Compiègne et Alexandre Marlot responsable du BIJ de Compiègne (partenaire).

Et puis finalement, rien n'est plus parlant que la pratique. L'Ouvre-boîte intègre également des « mentors », c'est-à-dire des chefs d'entreprise impliqués dans la démarche, qui accompagnent les jeunes entrepreneurs dans leur projet, et ce à leur sortie du dispositif. Parce que l’entrepreneuriat est un réel vecteur d'insertion professionnelle.

Plusieurs réunions d’informations auront lieu au mois de mars à Compiègne :

Jeudi 16 mars : au Bureau Information Jeunesse.

Jeudi 23 mars : au Centre municipal Jules Méline.

Mardi 27 mars : au Centre social Anne-Marie Vivé.

Mercredi 29 mars : au Centre de rencontres de Bellicart.


Apprentis d'Auteuil s'engage auprès des jeunes

Apprentis d’Auteuil est une fondation catholique reconnue d’utilité publique, qui s’engage et agit pour les jeunes confrontés à des difficultés depuis plus de 150 ans en France et accompagne plus de 35 000 jeunes et familles dans plus de 300 établissements en France et à l’international.

Ses cinq domaines d’activité :

  • Protection de l’enfance
  • Education et scolarité (prévention contre le décrochage scolaire)
  • Formation et insertion
  • Accompagnement des familles
  • Plaidoyer

Dans les Hauts-de-France, la fondation est présente depuis 70 ans. 2 500 jeunes et familles sont accompagnés au total, dont 910 jeunes accompagnés en 2022 au sein de 22 dispositifs dédiés à l’insertion. Apprentis d’Auteuil fait de l’insertion une priorité dans les Hauts-de-France en développant des dispositifs de remobilisation, de préparation à l’apprentissage, de formation et d’accès au logement, à l’entrepreneuriat et à l’emploi.