La Picardie de demain à l’aube de la fusion des régions

Depuis le lancement de l’association Demain la Picardie en décembre dernier, nombreux sont les décideurs à réfléchir sur l’avenir de la région. Le 12 janvier, les acteurs économiques étaient réunis à la CCI Picardie.

Jean-Jacques Blangy du Medef Somme, parmi les forces vives de la région venues s’exprimer sur la Picardie de demain.
Jean-Jacques Blangy du Medef Somme, parmi les forces vives de la région venues s’exprimer sur la Picardie de demain.
Jean-Jacques Blangy du Medef Somme, parmi les forces vives de la région venues s’exprimer sur la Picardie de demain.

Jean-Jacques Blangy du Medef Somme, parmi les forces vives de la région venues s’exprimer sur la Picardie de demain.

Pas question d’attendre de voir à quelle sauce sera mangée la Picardie et je pense que c’est la même chose du côté du Nord- Pas-de-Calais », lançait Jean-Yves Bourgois, porte-parole du groupe Demain la Picardie qui invitait les acteurs économiques picards venus en nombre le 12 janvier à la CCI Picardie pour s’exprimer autour de trois questions phares.

« Que souhaite-t-on valoriser aujourd’hui en Picardie ? Quels sont les éléments à préserver et qui enrichiront la future région et quels sont les chantiers à initier, les synergies à imaginer ? » Pour le responsable départemental de l’Union nationale des professions libérales, Jean-Yves Cannesson « on ne peut pas faire une grande région sans la proximité ». « C’est l’idée de la décentralisation, non ? Quelle équité pour les territoires ? Amiens ou Lille pour capitale régionale ? » Et comment préserver le maximum d’emplois ? Une question qui revient de nombreuses fois dans la salle. Du côté des atouts de la Picardie, les réponses ne manquent pas. « La Picardie restera première dans de nombreux domaines. Nous sommes le quatrième producteur laitier français. Côté effectifs, il y a 13 000 agriculteurs dans les deux régions. Mais les structures sont plus petites chez nos voisins », rappelle Christophe Buisset, président de la Chambre régionale d’agriculture de Picardie qui n’oublie pas d’ajouter la force de notre bassin de consommation, de nos AOC, labels et sols fertiles. Dans l’auditorium de nombreux chefs d’entreprises ont également rappelé la vigueur de certains secteurs industriels dans l’Albertin, le Vimeu et l’Oise et la valeur d’un personnel compétent.

« Il ne faut pas avoir peur… »

« Il ne faut avoir peur de cette fusion. Nous sommes en train de construire quelque chose. Nous avons beaucoup de savoir-faire à valoriser en effet, comme nos pôles de compétences. En revanche, nous aurons des combats à mener, celui de l’illettrisme est un grand chantier à mener », encourage Sébastien Horemans, président de la CGPME Picardie. Parmi les atouts mis en avant lors de ce débat figure celui du tourisme. « Il s’agit d’un atout formidable à mettre en avant. Notre côte, nos marais, nos zones humides. L’Oise et l’Aisne ont aussi des sites merveilleux à préserver et à faire connaître. Par ailleurs, nous n’avons pas attendu le projet de fusion pour travailler avec nos voisins », confie Jean-Claude Billot, président des maires de la Somme. Dans la salle il y avait même quelques rares élus venus écouter les avis et idées des représentants des organisations professionnelles et patronales très mobilisées par la question de la fusion des région. Les prochaines rencontres auront lieu lundi 26 janvier sur le thème de l’enseignement et la recherche, lundi 16 février pour parler patrimoine, tourisme et terroir, lundi 9 mars sur associations culturelles et sportives et lundi 13 avril sur les institutions.