La région tient sa commission permanente à Amiens

Les élus des Hauts-de-France se sont réunis à Amiens pour la commission permanente qui a vu l’adoption de 55 rapports.
Les élus des Hauts-de-France se sont réunis à Amiens pour la commission permanente qui a vu l’adoption de 55 rapports.

Les élus des Hauts-de-France se sont réunis à Amiens pour la commission permanente qui a vu l’adoption de 55 rapports.

Les élus des Hauts-de-France se sont réunis à Amiens fin mars. Au programme de la commission, 55 rapports portant sur les transports, la politique culturelle ou encore l’identité visuelle de la nouvelle région. 

Dans une ambiance sans comparaison avec l’installation du conseil régional à Lille en janvier dernier, la commission permanente réunissant les nouveaux élus des Hautsde-France s’est réunie comme prévu à Amiens. Si celle-ci a été marquée par les très nombreuses interventions des élus apparentés Front National, cela n’a pas empêché l’assemblée, présidée par Xavier Bertrand, d’adopter des éléments clés de la nouvelle politique régionale.Parmi eux, on peut noter la convention État/Région/Pôle Emploi permettant l’augmentation du nombre de formations pour les demandeurs d’emploi ou encore la mise en place de l’opération “Dessine-moi une région” qui aboutira à la création du futur logo des Hauts-de-France.

Une Région au travail

La première partie de la séance a permis d’entériner des projets phares, notamment dans les transports avec le vote favorable de l’ouverture de la 1re classe du TERGV en cas de forte affluence ce qui « permettra aux usagers de ne pas voyager debout ou assis dans les couloirs », a rappelé Gérald Darmanin, viceprésident en charge des transports qui a également vu l’adoption de la modification du règlement de l’aide aux transports. « Je tiens à remercier les services pour leur travail qui a permis en moins d’un mois d’existence de traiter de très nombreux dossiers », a déclaré l’élu. À ce jour, 9 576 dossiers ont été déposés, plus de 7 000 concernent des CDI et 1 921 dossiers complets ont été validés. Il s’agit majoritairement de jeunes actifs entre 18 et 40 ans. Sur l’enveloppe totale de 2,5 millions d’euros, plus de 300 000 ont déjà été mobilisés pour cette mesure mise en place depuis le 1er mars. Celle-ci vise à octroyer une aide mensuelle de 20 euros pour les salariés résidant dans la région et utilisant leur voiture pour réaliser un trajet quotidien domicile-travail de plus de 30 km.

La culture au centre des débats La culture a également occupé une place prépondérante dans les débats. « Il s’agit ici véritablement de déployer notre politique culturelle sur l’ensemble des territoires », a souligné Valérie Létard, première vice-présidente des Hauts-de-France. « À l’image du travail commun que vont engager les deux orchestres de la région, cette fusion offre des opportunités concrètes pour faire connaître nos deux histoires et donner lieu à une politique de coopération exigeante dans laquelle chacun conservera son identité propre », a-t-elle complété. Outre le rapprochement des orchestres, la commission a aussi permis la prolongation du soutien aux compagnies théâtrales du territoire. Un choix qui a soulevé une vive réaction de la part de l’opposition, notamment à l’occasion du vote d’une convention financière portant sur la résidence de la compagnie théâtrale du Zieu à la Maison de la culture d’Amiens. Mireille Chevet, élue FN de l’Aisne a ainsi souhaité introduire un amendement portant sur la « neutralité politique » que devraient adopter les compagnies pour bénéficier du soutien de la région, pointant les accointances supposées « rouges » de la Compagnie du Zieu. « C’est de la censure ! », lui a rétorqué Xavier Bertrand, ajoutant peu après : « On voit bien ce que la culture deviendrait avec le FN au pouvoir, si on ne vote pas pour vous, on n’a pas le droit d’exister ». Hormis cette passe d’armes, l’assemblée a voté sans encombre le reste des rapports, dont un particulièrement, suscite la curiosité. La Région vient en effet d’avaliser le projet de concours pour le choix de son futur logo. « Nous allons adopter la même méthode que pour le choix du nom et nous adresser aux jeunes de la région avec le concours “Dessine-moi une région”. Nous voulons valoriser la créativité et faire confiance à notre jeunesse », a déclaré François Decoster, viceprésident en charge de la culture, qui a insisté sur la démarche innovante de la région. À partir du 30 mars et jusqu’au 29 avril, une cinquantaine d’établissements – lycées dispensant une formation artistique, écoles d’art ou de design – pourront envoyer jusqu’à cinq propositions. Les logos devront être adaptables en série, tenir compte du nom de la région, parler de celle-ci et offrir un argumentaire de qualité. Le jury, composé d’élus et de personnes qualifiées, sélectionnera ensuite trois propositions. Comme pour le nom, ce choix sera ensuite soumis aux habitants des Hauts-deFrance via un vote électronique. La Région offrira 5 000 euros à l’établissement vainqueur, 2 500 euros au second et 1 000 euros au troisième. Ces dotations serviront à la réalisation d’un projet éducatif.

D.L.-P.