La Somme rend hommage à l’aviation pendant la Grande Guerre

Du 12 au 14 septembre, le meeting aérien organisé dans le cadre des commémorations de la Grande Guerre par l’association Centenaire aérien Somme 14-18 a rassemblé plus de 30 000 personnes.

Le meeting aérien a mobilisé entre 500 et 600 bénévoles par jour.
Le meeting aérien a mobilisé entre 500 et 600 bénévoles par jour.
Le meeting aérien a mobilisé entre 500 et 600 bénévoles par jour.

Le meeting aérien a mobilisé entre 500 et 600 bénévoles par jour.

Initié en juillet 2012 par Philippe Morinière, président de l’Aéroclub Picardie Amiens Métropole, le meeting aérien a reçu le soutien actif du conseil général de la Somme, du conseil régional ainsi que d’Amiens Métropole. L’événement a également bénéficié des labels Somme Centenaire 2014 – 2018 et Centenaire 14-18. Une reconnaissance globale pour le travail effectué par l’ensemble des associations gravitant autour de l’aéronautique et qui a permis d’organiser plus sereinement ces trois jours de découvertes et de fête.

Somme, terre d’envol
« Le département prépare depuis dix ans ce Centenaire nécessaire pour la jeunesse et pour la paix. La Grande Guerre a marqué notre histoire et nos paysages, la Somme est devenue le cimetière du monde, il est donc important de rendre hommage à ces hommes », a déclaré Christian Manable avant d’ajouter : « Ce meeting aérien a du sens dans un territoire fortement marqué par des avionneurs comme les frères Caudron, Henri Potez, Maurice Blanchard et aujourd’hui encore par Aérolia ». Pour saluer cette riche histoire et rendre hommage aux combattants de la Première Guerre, l’association s’est démenée pour présenter un large panel d’avions, d’objets volants, et proposer des animations ludiques et pédagogiques. Découpé en deux parties, “les plus légers que l’air” et “les plus lourds que l’air”, le meeting aérien a en effet été l’occasion d’admirer aussi bien des cerfs-volants et des ballons d’observations que des avions historiques comme le Mosquito, le Dakota ou encore des Albatros allemands. Les organisateurs ont d’ailleurs fait appel aux collections Salis pour présenter un maximum de structures d’époque en plus de modèles réduits. Une démonstration de la Patrouille de France le samedi après-midi a ajouté encore un peu de grandiose à l’événement.

Organiser un meeting en période de crise
« Il n’y a pas de place pour l’amateurisme quand on se lance dans un tel projet », explique Didier Pataille, trésorier de l’association. « Il faut avoir une approche professionnelle, façon gestion de projet avec des hommes et des femmes spécialisés. Il y a un cahier des charges très important à respecter d’un point de vue aussi bien règlementaire que sécuritaire puisque que c’est un événement qui accueille du public », ajoute-t-il. Des moyens logistiques et techniques nécessaires qui engendrent cependant un coût important en plus des nombreuses animations. Les entrées et le parking étant gratuits, les organisateurs ne pouvaient pas compter sur des rentrées financières, il a donc fallu faire appel au mécénat et demander des subventions. Une opération facilitée par l’obtention de plusieurs labels. « Cela a été une véritable course à la labellisation avec la réalisation d’une cinquantaine de dossiers », confirme d’ailleurs Didier Pataille. « Nous avons commencé il y a un an et demi à faire une liste de l’ensemble de postes de dépenses et 6 mois avant le meeting, nous avions une vision équilibrée du budget prévisionnel ». Le coût réel de l’évènement est estimé entre 200 et 230 000 euros.