LAON ET SOISSONS AU PIED DU PODIUM

LAON ET SOISSONS AU PIED DU PODIUM

Nés localement en 1992 de la volonté de membres de l’Observatoire de dirigeants de l’industrie et des services (Odis), les Podiums des municipalités – marque déposée – n’ont cessé de s’étendre, d’abord à la région Nord-Pas-de-Calais, puis à celle des Hauts-de-France et même aux villes françaises de plus de 100 000 habitants, soit, pour cette année, 142 villes invitées à y participer.

Encore tout auréolée de ses succès de 2015 et de 2016 dans la catégorie “Grandes villes de plus de 100 000 habitants”, la ville d’Amiens n’a pu rééditer sa performance pour l’édition 2017 des Podiums des municipalités puisqu’elle a dû laisser la place à sa première dauphine Aix-en-Provence pour se contenter d’une place dans les premières mentions. Dure loi des indices ! Si, dans les catégories 10 à 20 000 habitants et 20 à 100 000 habitants, aucune commune de l’ex-région Picardie ne figure dans le top 3 du classement final, Laon et Soissons se positionnent dans les premières mentions, laissant augurer un résultat encore meilleur en 2018.

CONSULTABLE SUR INTERNET

 « Odis est très heureux de vous accueillir ce soir, car vous êtes des leaders et des exemples. Pour nous chefs d’entreprises, c’est extraordinaire de voir l’ardeur que vous mettez pour défendre vos communes et servir vos habitants. Pour nous c’est atypique car trop souvent quand on travaille avec l’argent des autres, on ne fait pas toujours très attention. Pour gérer en bon père de famille, je vous dis bravo. » C’est en ces termes que Luc Lemaire, président de l’Odis, a accueilli les quelque 100 élus, maires et/ou adjoints, accompagnés ou non des responsables administratifs de leurs collectivités, venus recevoir leurs trophées. La neuvième édition Internet de cette soirée de remise s’est tenue au siège de la société Doublet à Avelin, partenaire de l’Odis depuis trois ans et créateur des Trophées.

Pour être « bien conscients que les seuls chiffres sont impropres à rendre compte de la réalité sociale, culturelle, économique, écologique et historique d’une commune », l’Odis se veut fidèle à son engagement initial, « analyser et comparer les communes dans leur environnement communautaire » sur leur aspect gestion.

Patrick Vankeersbilck, ancien directeur finances de la ville de Wattrelos et animateur du travail réalisé par les stagiaires de grandes écoles avec le concours déterminant de l’Ieseg, a rappelé la substance du travail, 38 villes de plus de 100 000 habitants, 104 communes des Hauts-de-France, 67 de 10 à 20 000 habitants et 37 de 20 à 100 000 habitants, l’établissement de 57 ratios lissés sur quatre ans pour gommer les écarts qui conduisent à dégager trois indices de performance, gouvernance, service financier restitué et gestion pour aboutir au final au super-indice Attirance. Les stagiaires réalisent par ailleurs une analyse de chaque commune, puis rédigent quatre dossiers qui portent sur la dette, les charges de personnels, la fiscalité et l’incidence des réductions de dotations. Tous ces éléments sont consultables sur le site odis59.org.

Pour mener à bien ce travail, l’Odis, association bénévole et apolitique, s’appuie sur trois partenaires, la société Doublet depuis trois ans qui a imaginé et fabrique les Trophées, la Société générale qui ouvre ses directions régionales à la remise directe des Trophées aux maires des grandes villes et financera un stagiaire-patron en 2018, et enfin l’Ieseg Lille qui accueille la formation des futurs stagiaires ou étudiants intéressés par les finances publiques. Le seul regret manifesté par l’Odis lors de la remise des Trophées est d’avoir dû saisir plus de 40 fois la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) pour des comportements peu coopératifs dans la transmission de leurs données, dont chez quelques communes et groupement picards.