L’avenir de l’agriculture tourmente l’USAA

L’assemblée générale de l’Union des syndicats agricoles de l’Aisne (USAA) s’est déroulée courant février à Saint-Quentin. Parmi les invités : le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitant agricoles (FNESEA) qui a abordé « l’avenir sombre » des agriculteurs.

Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) était présent lors de l’assemblée générale tenue à Saint-Quentin.
Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) était présent lors de l’assemblée générale tenue à Saint-Quentin.
Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) était présent lors de l’assemblée générale tenue à Saint-Quentin.

Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) était présent lors de l’assemblée générale tenue à Saint-Quentin.

Des tracteurs sont stationnés devant le cinéma de Saint- Quentin. A l’intérieur des lieux : un bain de foule à y perdre le nord. Le point commun de ces 400 personnes réunies : ils sont tous agriculteurs représentant les six arrondissements du département, membres de l’Union des syndicats Aagricoles de l’Aisne et ils sont tous venus non pas pour regarder un film mais pour assister à l’assemblée générale de l’USAA.

Réforme de la PAC
Selon le programme prédéfini, les agriculteurs axonais ont débattu en huis clos et toute la matinée sur des sujets « qui semblent important aux yeux des adhérents » commente le président de l’USAA Olivier Dauger. Durant ce huis clos et assis dans les fauteuils rouges de la salle obscure, les adhérents ont donc abordé des sujets en cours concernant l’environnement, le social, l’aménagement rural et l’élevage. L’ambiance n’est pas des plus joyeuses. Les professionnels de l’agriculture sont même inquiets par la réforme de la Politique agricole commune (PAC), qui fête en 2014 ses 52 ans d’existence et va connaître une réforme en profondeur suite à l’accord intervenu en juin 2013. Mise en oeuvre à l’origine pour répondre aux besoins alimentaires des Européens, elle doit aujourd’hui relever une multitude de défis supplémentaires. Cette réforme de la PAC touche particulièrement la région. Les producteurs, transformateurs, et consommateur sont concernés. Selon Miche Lapointe, président régional des syndicats agricoles, « tous les systèmes d’exploitation sont perdants en Picardie. C’est une perte de 33% des soutiens directs, soit 145 millions d’euros ».

Avenir préoccupant Xavier
Beulin le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a fait le déplacement à Saint-Quentin pour débattre avec les agriculteurs. L’après-midi, il a animé une table ronde sur l’avenir de l’agriculture, les enjeux et les conséquences de la PAC. Xavier Beulin a abordé trois thèmes : simplification et normes, investissement et modernisation et enfin coût du travail en France. Ces trois thèmes sont ceux qui ont été défendus devant les instances nationales. Bras de fer entamé et plutôt bien ficelé puisque la FNSEA dont il est le président national a convaincu les ministres de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’écologie, du redressement productif de participer à ses travaux (quelques jours après l’assemblée générale de l’UNSAA se sont tenu les états généraux de l’agriculture).
L’USAA rappelle régulièrement aux politiques locaux, départementaux et régionaux, le poids économique et social de l’agriculture à l’occasion de manifestations, rencontres et conférence comme l’inauguration de la foire à La Capelle par exemple. Ces événements permettent aux agriculteurs de sensibiliser la population à l’utilité et au sérieux de l’agriculture et ponctuellement de dénoncer les difficultés que rencontre la profession.

Caroline Boucher