Le Ceser fait le bilan après six ans de mandature

Le point sur la neuvième mandature du Ceser, qui s’est déroulée de 2018 à 2023. Au total, la structure affiche 150 études réalisées et près de 3 500 réunions tenues.

De g. à dr. : Marc Wurmser, président de la commission C6 sur la Mobilité er le transport, Laurent Degroote, président du CESER, Pierre Thomas, président de la commission C9 Prévention et lutte contre les inégalités et Jean-Yves Cannesson, président de la commission C7 concernant l'aménagement du territoire ruralité. ©Aletheia Press/E.Chombart
De g. à dr. : Marc Wurmser, président de la commission C6 sur la Mobilité er le transport, Laurent Degroote, président du CESER, Pierre Thomas, président de la commission C9 Prévention et lutte contre les inégalités et Jean-Yves Cannesson, président de la commission C7 concernant l'aménagement du territoire ruralité. ©Aletheia Press/E.Chombart

«La richesse de nos travaux a prouvé que vous n’avez pas ménagé vos efforts et que nous avons tous été présents sur différents sujets » a introduit, le 5 décembre à Lille, Laurent Degroote, président du Ceser Hauts-de-France. Face à lui, se tient l’assemblée qui a constitué ce Conseil économique et environnemental régional. Ce rendez-vous avait pour but de faire le point sur la mandature actuelle, qui a démarré en 2018 prend fin en ce mois de décembre. L’assemblée a ainsi travaillé au sein de 15 commissions, a organisé 66 assemblées, près de 95 rendez-vous et 3 500 réunions. «Nos travaux sont des outils précieux pour les décideurs et nos partenaires» poursuit Laurent Degroote.

« Le lien entre les citoyens et le pouvoir public »

«Le Ceser est le lien entre les citoyens et le pouvoir public» rappelle le président. Cette mandature, émaillée de multiples crises, en fut le parfait reflet avec le mouvement des gilets jaunes, l’apparition du Covid-19 et, plus récemment, l’inflation. Résultat, l’inquiétude globale augmente au sein de la société et appelle à des réflexions de fond. Le Ceser a ainsi été particulièrement mobilisé pour définir des préconisations en réponse à ces difficultés.

Sur le plan social, le conseil a constaté que nombreux sont les habitants qui ne se sentent pas écoutés. Parmi eux, beaucoup sont éloignés des services publics. «Priorité sur la santé. Il faut mettre en place des préconisations de lutte contre le décrochage scolaire, la pauvreté… Contre la fracture sociale sur le territoire» résume Jean-Yves Cannesson, président de la commission C7, aménagement du territoire et ruralité.L’objectif premier est de réduire ces inégalités. «Le taux de pauvreté est de 15 points supérieurs en région à celui de la France» rapporte Pierre Thomas, président de la commission C9, prévention et lutte contre les inégalités. En Hauts-de-France, plus d’un million de personnes vivent ainsi sous le seuil de pauvreté. Sur cette rupture, le Ceser se devait d’agir.

Multiplier les champs d’action

Parmi les 150 études réalisées par la structure, la mobilité est en très bonne place des sujets travaillés. Et tout particulièrement le Canal Seine Nord Europe ou Escaut. La fin de ses travaux devrait arriver en 2030. Pour le Ceser, il s‘agit de travailler en profondeur. C’est-à-dire de s’intéresser plus largement à l’aménagement du territoire et aux transports autour des ports. A Marquion comme à Nesle, de multiples activités sont créées autour de ces deux axes phares du canal. «C’est important en termes de développement économique, social, sociétal et environnemental, nous avons la possibilité d’obtenir une rénovation totale du territoire» insiste Laurent Degroote.

Justement, sur le volet environnemental, une étude menée par le Ceser a fait du bruit en 2022. Il s’agit du rapport sur l’eau présenté lors d’un colloque qui a accueilli 220 personnes. Ce rapport se veut exhaustif sur les connaissances sur l’eau en région, et fait un véritable état des lieux. «Nous entendons parler inondations dernièrement, mais il y a seulement quelques mois, nous étions en situation de sécheresse. Nous avons établi 46 préconisations» dresse Deborah Closset, présidente de la commission C5 sur l’Environnement. Tous ces sujets sont à garder à l’œil… «il faut poursuivre ces efforts dans la prochaine mandature, c’est nécessaire pour se développer» affirme Laurent Degroote.