Le Ceser Hauts-de-France veut préserver la ressource en eau

Dans les Hauts-de-France, une "Assemblée Régionale Pour l’Eau" va être créée. C’est le fruit d’un travail de longue haleine mené par le Ceser sur la qualité de l’eau sur le territoire. Explications.

Le 14 novembre sera lancée l’Asssemblée Régionale Pour l’eau et ainsi agir de concert pour la préservation de cette ressource sur le territoire. © Aletheia Press/L.Péron
Le 14 novembre sera lancée l’Asssemblée Régionale Pour l’eau et ainsi agir de concert pour la préservation de cette ressource sur le territoire. © Aletheia Press/L.Péron

L’eau est une ressource fragile. C’est pourquoi, dès le début de sa mandature en 2018, Laurent Degroote, l’actuel président du Ceser Hauts-de-France, a décidé de positionner la question de l’eau comme l’un des quatre axes prioritaires de travail de ses équipes. « L’eau est tellement présente autour de nous et dans notre alimentation que nous n’y prêtons pas attention, introduit l’homme à la tête de l’institution régionale. C’est vrai, nous tournons le robinet et l’eau coule. Nous ne pensons pas que cette ressource puisse être épuisable. » Pourtant, les scientifiques l’assurent, elle l’est.

Sensibiliser pour agir

Alors, pour sensibiliser les habitants, les agriculteurs, les industriels, comme les politiques… les équipes du Ceser ont commencé par mener des études sur la qualité et la quantité d’eau dans les Hauts-de-France. À l’issue de 2 ans de travaux inédits, l’organisme a finalement sorti un rapport nommé « Vers une grande politique de l’eau en Hauts-de-France ».

Laurent Degroote, président du CESER Hauts-de-France. © Aletheia Press/L.Péron

Celui-ci décrit 31 scénarii prédictifs sur l’avenir de la ressource en eau en région. Et il formule 46 préconisations pour un avenir serein et durable de l’eau, structurées autour de 6 enjeux transversaux. « Nous avons relevé quelques signes inquiétants dans les Hauts-de-France comme la rareté de l’eau pendant la saison estivale, la qualité de l'eau abimée par de nombreuses pollutions, le vieillissement des réseaux d'eau potable et la fragilité́ des captages… » relève Laurent Degroote, qui tient à préciser en conclusion « que la qualité de l’eau et la gestion de ses quantités sont des enjeux majeurs pour le territoire, qui doivent être pris en compte à chaque nouvel aménagement. »

Vers la création d’une Assemblée Régionale Pour l’Eau

Pour rendre cela possible, le 14 novembre prochain, le CESER Hauts-de-France va lancer l'Assemblée Régionale Pour l’Eau (ARPE). « L’idée de l’ARPE, c’est de réunir habitants, politiques, agriculteurs et industriels, trois à quatre fois par an, afin d’échanger sur les problématiques qui concernent l’eau sur notre territoire et ainsi trouver des solutions concrètes », explique simplement Laurent Degroote. Il est question d’agir de façon coordonnée pour être efficaces et insuffler une dynamique.

Par exemple, il a été démontré qu’à Dunkerque, les nappes phréatiques sont pauvres en eau, pourtant le territoire va accueillir de nombreuses entreprises consommatrices d’eau (comme les gigafactories de batteries). Lors d’une rencontre de l’ARPE, les différents acteurs pourront échanger afin de trouver une solution pour ramener de l’eau à Dunkerque et ainsi sauvegarder les emplois. « Organiser la solidarité à l'échelle des territoires, c'est aussi responsabiliser les populations dans le cadre de ce grand chantier pour l'avenir de l’eau », conclut le président du Ceser Hauts-de-France. Quand-il est question de l’eau, il faut arrêter de raisonner en vase clos.