Le climat des affaires et la confiance des ménages se stabilisent

L’opinion des industriels sur les perspectives personnelles de production se replie nettement (-6 points).
L’opinion des industriels sur les perspectives personnelles de production se replie nettement (-6 points).

L’opinion des industriels sur les perspectives personnelles de production se replie nettement (-6 points).

Selon l’Insee, en avril, le climat des affaires en France, dont l’indicateur est issu des réponses de chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, est resté stable. Les dirigeants se montrent prudents sur les perspectives d’activité.

Selon l’Insee, l’indicateur du climat des affaires s’est établi à un niveau identique au mois précédent, après révision de la première estimation du mois de mars, relevé d’un point. À 101 points, il reste légèrement supérieur à la moyenne de long-terme (100 points). En revanche, « l’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie reste dans la zone indiquant une conjoncture incertaine », note l’Institut de la statistique.
Amélioration dans l’industrie et le bâtiment Le climat s’est amélioré dans le bâtiment avec des entrepreneurs moins nombreux « à signaler une baisse de leur activité passée et à venir », par rapport au mois de mars. De fait, « le solde d’opinion sur l’activité prévue augmente fortement », atteignant son plus haut niveau depuis août 2011. L’indicateur gagne ainsi deux points, s’ajustant à 94, une première depuis mai 2014. De même dans l’industrie manufacturière « le solde d’opinion des industriels sur leur activité passée rebondit nettement », gagnant 14 points. « En avril les carnets de commandes, déjà supérieurs à la normale en mars, s’emplissent davantage. » En revanche, l’opinion des industriels sur les perspectives personnelles de production se replie nettement (-6 points), tout en restant légèrement supérieur à sa moyenne de longue période, depuis février 2015. Le climat des affaires reste quasi-stable dans les services : l’indice perd un point (98), légèrement au-dessous de son niveau moyen de long terme, et avec, d’un côté, le solde sur l’activité passée qui s’améliore, et de l’autre, davantage de dirigeants anticipant une « baisse de l’activité et de la demande pour les prochains mois ». Enfin, dans le commerce de détail, et dans le commerce et les réparations automobiles, les chefs d’entreprise sont aussi plus nombreux qu’en mars à avoir constaté une hausse de leur activité passée, indique l’Insee. Cependant, le climat fléchit « avec des patrons plus pessimistes sur les perspectives générales d’activité, les ventes prévues et les intentions de commandes ». Notons que selon les résultats du 56e Observatoire Banque Palatine des PME-PMI, le débat sur la loi Travail a eu un impact sur les niveaux de confiance et d’investissement en avril (-3 points), même si, la grande majorité des dirigeants « restent confiants pour l’activité de leur entreprise » (79%). De fait, « les prévisions de croissance pour l’activité restent stables », puisque 80% des dirigeants prévoient le maintien ou une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2016. Insuffisamment toutefois pour profiter à l’emploi, qui marque un coup d’arrêt, avec des soldes d’embauche en repli.
Situation personnelle stable pour les ménages Du côté des ménages, dans le même temps, la confiance se maintient à 94, et reste sous « sa moyenne calculée sur la période 1987-2015 (100) ». Pour le troisième mois consécutif, l’opinion des Français sur leur situation financière personnelle passée est restée stable, et quasi-stable sur leur situation financière future, (-1 point) atteignant son niveau le plus bas depuis février 2015, note l’Insee. En avril, les ménages sont un peu moins nombreux (-3 points) à considérer qu’il est opportun d’épargner.