Le Crocq : l’Espace Brocante réinvente le vide-grenier

En début d'année, Ingrid Lentz a ouvert un vide-grenier permanent au Crocq. Un espace de 400 m² qui attire déjà les acheteurs, et aussi les vendeurs séduits par l’offre de service.

À l’Espace Brocante, chaque vendeur loue un espace « stand » animé et rangé chaque jour par Ingrid Lentz (c) L’espace Brocante
À l’Espace Brocante, chaque vendeur loue un espace « stand » animé et rangé chaque jour par Ingrid Lentz (c) L’espace Brocante

« Ca marche super bien ! » Ingrid Lentz est ravie et, l’air de rien, un peu soulagée aussi. Avec son mari, la jeune femme vient d’ouvrir un espace brocante au Crocq, au nord de Beauvais. Une boutique qui surfe sur l’engouement autour de l’occasion et de la chine, et qui accueille un vide grenier permanent. Loin des mètres linéaires des traditionnelles brocantes du week-end, il apporte aussi un service supplémentaire, en assurant notamment la vente et l’animation.

Habitués des vides-greniers, Ingrid et son mari en connaissent bien les inconvénients. Les week-ends occupés, la préparation des cartons, le lever très matinal, le matériel à prévoir, le pique-nique, la météo capricieuse, ou la nécessité d’assurer une présence en continu sur le stand… Avec leur boutique, ils résolvent à peu de frais tous ces inconvénients. L’espace de vente est loué pour 39 euros pour quatre semaines (avec la possibilité aussi de louer à la semaine), et la journée d’installation est offerte. Les vendeurs définissent eux-mêmes leurs prix et repartent avec leurs codes barre. Et ensuite, ils n’ont plus qu’à rentrer chez eux.

Le service aux vendeurs

« Le client dépose tout, et après… ça se vend tout seul », sourit Ingrid Lentz. La gestion du stand est entièrement prise en charge par le couple. Avec un commissionnement à hauteur de 30%, ceux-ci gèrent la vente de A à Z, y compris la négociation. Dès 30 euros, les clients peuvent faire une offre pour conserver l’esprit du vide-grenier. Parfois même, Ingrid conseille les vendeurs sur les bons tarifs à pratiquer. Et le couple aide aussi à l’installation pour décharger les cartons. Un vrai plus pour certains vendeurs, notamment un peu âgés.

Et chaque soir, le stand est soigneusement remis en ordre. Un point qui tient beaucoup à cœur à Ingrid, pour qui l’ordre est, autant que la diversité, un bon moyen de vendre. « Je trouvais que les magasins étaient souvent assez "bordéliques" notamment du fait des tas de vêtements qui débordent des stands ». Le couple a donc fait une penderie, tout le long d’un mûr ; un linéaire de 26 m de vêtements classés par taille. « Cela permet que les stands soient bien rangés. On range tous les soirs les stands des vendeurs. » Outre la penderie, les vendeurs ont accès à deux espaces communs : des vitrines sécurisées pour les objets de valeur, et à l’espace meuble. La boutique occupe actuellement 400 m², et devrait bientôt bénéficier de 600 m² supplémentaires avec un autre bâtiment pour l’instant en travaux.

Des clients déjà fidèles

La position de la boutique en rase campagne semble plutôt jouer en sa faveur. Les clients retrouvent ainsi l’esprit de « la sortie du week-end », propre aux brocantes en plein air. De plus, son positionnement à mi-chemin entre Beauvais et Amiens, en bordure d’autoroute, favorise sa zone de chalandise. Du côté des exposants, certains viennent d’un peu loin comme de Chaulnes ou de Noyon.

Les clients et acheteurs sont aussi au rendez-vous, suite notamment au travail conséquent réalisé grâce au marketing sur les réseaux sociaux. « Nous sommes même repérés en Normandie, s’enthousiasme Ingrid Lentz. Et nous avons déjà des clients fidèles, des collectionneurs qui viennent parfois plusieurs fois par semaine… »